” Le positionnement de la Tunisie dans le classement en mutation continue des forces géopolitiques reste faible en dépit de la réussite de sa transition démocratique “, a indiqué Slim Ben Rjeb, membre du bureau exécutif de la Confédération des Entreprises Citoyennes de Tunisie (CONECT).
Intervenant à la huitième édition du Tunis Forum tenue, jeudi, sous le thème ” La Tunisie et la Nouvelle Géopolitique “, Ben Rjeb a estimé que le Tunisie se trouvera dans l’incapacité de reprendre sa position à cause de la lourdeur de la dette extérieure, la dépendance énergétique et les flux de migration illicite.
Il a souligné la nécessité de renforcer les relations entre les pays voisins et amis, tout en préservant les relations traditionnelles avec le premier partenaire économique et commercial de la Tunisie ; à savoir l’Union européenne (UE).
Ben Rjeb a appelé à développer de nouvelles partenariats géopolitiques en relation avec la dépendance alimentaire avec la Russie et l’Ukraine, outre le renforcement de la relation sécuritaire avec les Etats-Unis et l’avenir de la migration illicite avec les pays africains.
Ben Rjeb a mis l’accent sur l’importance de s’ouvrir sur de nouvelles approches visant à améliorer la diplomatie économique et à créer une nouvelle dynamique pour consolider le climat d’affaires et partant de renforcer la place géostratégique de la Tunisie.
Pour sa part, le chercheur au sein du centre Carnegie Moyen Orient Hamza Medeb a souligné le faible positionnement de la Tunisie dans la carte géostratégique, l’expliquant par l’approche isolationniste adoptée par le pays depuis plusieurs années.
Pour l’expert, la Tunisie est capable de s’assurer l’appui de ses partenaires traditionnels (Union Européenne, Etats Unis ou les bailleurs de fonds internationaux.
Il a ajouté, à cet effet, que dans le contexte où les opérateurs économiques reconnaissent de plus en plus l’importance de la géopolitique qui peut influencer considérablement leurs décisions économiques se trouvant plus que jamais influencées par les relations internationales de leurs pays, la Tunisie a échoué dans la diversification de ses relations, en plus du blocage des négociations avec le FMI.
Cette situation, a-t-il encore indiqué, a causé sa marginalisation sur le plan international et a renforcé sa crise financière, ce qui nécessite de trouver des solutions urgentes. Meddeb a incombé l’échec de la gestion du dossier économique et financier de la Tunisie, la détérioration des relations avec les partenaires internationaux et la crise de confiance avec eux, à l’absence de coordination entre les présidences de la république et du gouvernement et le floue qui marque la situation politique et financière.
Toujours selon l’expert, il est impératif d’adopter une approche politique claire, ce qui impose une adaptation positive avec les mutations que connait le monde.
Il s’agit également de trouver des solutions, dans les plus brefs délais pour éviter l’échec économique et celui de la gestion du dossier financier dans le contexte de l’isolement de la Tunisie de ses partenaires historiques.
Le président de l’association tunisienne des investisseurs en capital, Mohamed Salah Mrad, a appelé à revoir les alliances avec les partenaires traditionnels et à s’ouvrir sur de nouvelles alliances avec des forces émergentes dans le cadre du renforcement de l’attractivité de l’investissement en Tunisie et fournir toutes les possibilités offertes tout en prenant en considération les avantages dont bénéficie la Tunisie dont la position stratégique et les ressources humaines.