Une étude réalisée par l’association “Ibsar”, avec l’appui du Fonds des Nations Unies pour la démocratie, a conclu que plus de 75% des maisons de la culture et des bibliothèques publiques ne respectent pas les normes d’accessibilité pour les personnes handicapées.
Les résultats de l’étude réalisée au cours des mois d’avril et de mai 2023 dans 7 gouvernorats (Bizerte, Nabeul, Tunis, Kairouan, Monastir, Gabès et Béja), ont démontré que seulement 3 % environ des ouvrages disponibles dans les bibliothèques publiques sont en braille.
Le questionnaire rempli dans le cadre de cette étude a concerné 90 maisons de la culture et 190 bibliothèques publiques dans les gouvernorats qui ont fait l’objet de l’échantillon de l’étude, soit environ 38 % du total des maisons de la culture et des bibliothèques publiques en Tunisie.
Ahmed Guidara, expert en gouvernance et approches participatives et l’un des superviseurs de l’étude, a souligné aujourd’hui, jeudi, à Tunis, lors d’une rencontre organisée par l’association “Ibsar” pour présenter les résultats de l’étude, que cette dernière s’est intéressée au degré d’accessibilité pour personnes handicapées aux services culturels, sports et loisirs afin d’évaluer ces questions dans le cadre d’une approche internationale globale des droits de l’homme.
L’étude vise, selon l’orateur, à examiner dans quelle mesure l’Etat tunisien et les différentes institutions publiques s’étaient conformés aux normes internationales relatives à l’accès des personnes en situation de handicap aux espaces et infrastructures publics.
Il a, en outre, appelé à renforcer la formation des employés de ces établissements afin qu’ils puissent communiquer et s’occuper des personnes handicapées.
L’étude a appelé les décideurs à établir des politiques publiques inclusives qui tiennent compte des besoins des personnes handicapées et à organiser une campagne de plaidoyer pour donner une idée globale sur la réalité de l’accessibilité.
De son côté, le président de l’association “Ibsar” a appelé à la nécessité de réhabiliter ces établissements conformément aux besoins de cette catégorie et à l’article 54 de la constitution qui stipule que l’Etat protège les personnes handicapées contre toute discrimination et prend toutes les mesures propres à leur garantir une entière intégration au sein de la société.