Reçus, jeudi, par le ministre des Affaires étrangères, de la migration et des Tunisiens à l’étranger, Nabil Ammar, les ambassadeurs africains accrédités en Tunisie ont fait part de la détermination de leurs pays à renforcer la coopération dans le domaine de la lutte contre la migration irrégulière.
Une telle coopération devra se faire dans le cadre d’une approche globale permettant de contrer efficacement les réseaux de la criminalité organisée et de la traite des êtres humains, ont souligné les ambassadeurs lors d’une rencontre organisée, à leur demande, avec le chef de la diplomatie tunisienne.
Ils ont en outre mis l’accent sur l’impératif de raffermir la coopération en matière sécuritaire afin de lutter contre ce phénomène.
Cités dans un communiqué du département des Affaires étrangères, les diplomates africains ont dit comprendre parfaitement ” la position tunisienne sur la question de la migration “, se félicitant des efforts déployés par la Tunisie à cet effet. ”
Les ambassadeurs africains ont saisi l’occasion pour réaffirmer la pleine et entière disposition de leurs pays à coopérer étroitement avec la Tunisie pour mettre sur pied des solutions communes et durables pour faire face au phénomène de la migration irrégulière dans le respect de la dignité humaine et des conventions internationales.
Les ambassadeurs africains ont par ailleurs mis l’accent sur l’impératif à ce que ” les ressortissants étrangers établis en Tunisie obéissent aux lois et aux réglementations en vigueur dans leurs pays de résidence.
La délégation des ambassadeurs a en outre fait part de son rejet catégorique des critiques portées contres à la Tunisie sur fond de sa gestion de la question migratoire.
Ils étaient unanimes à affirmer que la Tunisie demeure pour toujours un ” pays hospitalier et tolérant “, exprimant à ce titre leurs sincères et profondes condoléances au président tunisien et à la famille du citoyen tunisien décédé lors des événements survenus récemment à Sfax récemment, sur fond d’affrontements entre citoyens et migrants irréguliers.
De son côté, le ministre Nabil Ammar, a souligné que ” les relations de la Tunisie avec les pays d’Afrique subsaharienne sont ” profondes et globales ” et ne peuvent en aucun cas être réduite à la simple question de la migration irrégulière, mettant l’accent sur la nécessité d’aller de l’avant sur la voie de la consolidation des relations bilatérales dans tous les domaines.
Pour le chef de la diplomatie tunisienne, il est plus que jamais impérieux de ne plus céder aux amalgames et au jeu des contrevérités, tout comme il est primordial d’adopter un discours responsable et une stratégie de communication efficace sur la question migratoire.
Le ministre a, par ailleurs, tenu à préciser que la question de la migration irrégulière ” dépasse outre les capacités d’un seul et unique pays “, soulignant qu’il s’agit bien d’un phénomène d’ampleur qui nécessite la conjonction des efforts des différents pays concernés dans le cadre d’une approche globale.
Le ministre des Affaires étrangères a rassuré les citoyens d’Afrique subsaharienne venus légalement en Tunisie, réitérant la pleine et entière disposition de notre pays à faciliter les procédures de retour des migrants irréguliers vers leurs pays d’origine.
A l’issue de la rencontre, il a été convenu de poursuivre la coordination et la concertation entre le groupe des ambassadeurs africains et les départements administratifs concernés au sein du ministère pour assurer le suivi des dossiers de coopération et des propositions liées à la migration et les modalités de leur mise en œuvre.
Il y a quelques jours, des groupes de migrants provenant des pays d’Afrique subsaharienne ont été transférés vers des régions situées à la frontière Est et Ouest du pays, en attendant leur rapatriement vers leurs pays d’origine.