Plus de la moitié des femmes interrogées lors d’ateliers de sensibilisation et de formation à la promotion des principes des droits de l’homme et de la femme ont déclaré ignorer l’existence de la loi n° 58 relative à l’élimination de la violence à l’égard des femmes (64%), à un moment où 84% de ces femmes ont été victimes de diverses formes de violences basées sur le genre, a fait savoir, samedi, l’association “Ensemble pour la citoyenneté et le changement”, dans son rapport final sur le projet “Femmes libres”.
Financé par la La Fondation euro-méditerranéenne pour la protection des défenseurs des droits de l’Homme (FEMDH) et la Fondation France, ce projet a ciblé 40 femmes, dont 10 du gouvernorat de Gafsa, 10 du gouvernorat de Siliana et 20 du gouvernorat de Ben Arous parmi les groupes vulnérables tels que les femmes victimes de violence et les femmes socialement marginalisées, en plus des mères célibataires soumises à la stigmatisation sociale.
L’association a organisé depuis le mois de juillet 2022, 3 ateliers de sensibilisation et d’information sur les questions de violence sociale et d’élimination des formes de violence et de discrimination à l’égard des femmes, en plus de 6 ateliers de formation sur la citoyenneté et la participation à la vie publique, politique et associative pour activer davantage le rôle des femmes dans les postes de prise de décision politique.
Le responsable de l’association “Ensemble pour la citoyenneté et le changement”, Mohamed Ouled Rahila, a indiqué dans une déclaration aux médias que les résultats des activités du projet ont confirmé que les cas de violence à l’égard des femmes se multiplient malgré l’existence d’un arsenal de lois, dont la plus importante la loi n° 58 de 2017, ajoutant que l’augmentation des fémicides est un indicateur dangereux quand on parle des droits de l’homme.