Le Comité directeur du Festival International de Carthage (FIC) et l’Etablissement national pour la promotion des festivals et des manifestations culturelles et artistiques (ENPFMCA) ont tenu lundi soir une conférence de presse, au Théâtre antique de Carthage, pour clarifier ce qui a été commis par l’humoriste français lors du spectacle “La Nuit du rire” dimanche dernier à Carthage et ce, compte tenu de la polémique qu’il a soulevée sur les réseaux sociaux.
Dans un premier temps, le directeur de la cinquante-septième édition du FIC Kamel Ferjani, a expliqué que ce que le comédien AZ a présenté sur la scène du festival était “une improvisation qui n’a pas été relevé lors des répétitions”.
Il a indiqué que le Comité directeur du festival a convoqué le producteur du spectacle fin mai dernier et lui a demandé de contacter les comédiens pour convenir avec eux de la présentation du spectacle et de les avertir de ne pas aborder des sujets qui affectent les croyances et contredisent la morale. Il a également souligné que le Comité directeur avait assuré le suivi de tous les préparatifs et les répétitions de l’avant-spectacle effectués par les six comédiens, sans déceler des dépassements notables. Cependant, le Comité directeur s’est étonné au cours de la soirée de cette improvisation déplorable de l’humoriste AZ au cours de son sketch, qui portait sur les travers d’un entretien d’embauche.
Kamel Ferjani a ajouté que le Comité directeur du festival a contacté l’humoriste AZ et lui a demandé de s’excuser auprès des Tunisiens, ce qui s’est réellement passé lors de la conférence de presse qui s’est tenue immédiatement après le spectacle.
Le directeur du festival a réitéré ses regrets pour cet incident déplorable, soulignant que ce qui s’est passé était indépendant de la volonté du Comité directeur.
Concernant les recettes générées par ce spectacle, Kamel Ferjani a précisé que cette soirée a couvert le coût total des cachets, contrairement à ce qui était prévu.
Concernant la polémique suscitée par le spectacle d’ouverture du réalisateur Fadhel Jaziri, le directeur du festival a déclaré que la valeur du contrat s’élevait à 200 mille dinars, et que la direction du festival a réalisé des revenus financiers d’environ 150 mille dinars sans compter l’apport des sponsors, indiquant que le festival n’a supporté d’autres frais liés au coût de production du spectacle. Il a ajouté que les recettes financières de la vente des billets des concerts s’élèvent jusqu’à présent à deux millions de dinars (2 milliards de millimes), soit un montant qui a dépassé les recettes totales du festival depuis sa création jusqu’à sa 54e édition en 2018.
Il a souligné que la direction du festival a traité avec une figure artistique majeure pour assurer la soirée d’ouverture, indiquant que l’Etat n’évalue pas la créativité artistique, mais plutôt la soutient et l’encourage. Il a déclaré que la présentation d'”El Mahfel” comportait de nombreux points positifs qui n’ont pas été analysés par les médias, considérant que ce qui était soulevé ne dépassait pas les impressions personnelles et ne peut être considéré comme une lecture critique fondée sur des bases scientifiques et objectives.