Après la signature le 17 juillet dernier, dans le cadre du “dialogue culturel sur l’évolution du théâtre de la marionnette en Tunisie”, du livre “Blackout”, une sorte d’ouvrage documentaire sur l’expérience du laboratoire des jeunes marionnettistes du Centre national de l’art de la marionnette, durant la période juin-novembre 2022, le public de la 57ème édition du Festival international de Hammamet (FIH 2023) a eu rendez-vous mardi soir avec la pièce pour marionnettes “Blackout” mise en scène par Mounir Argui, d’après une scénographie de Hassen Sallemi et Mounir Argui et une chorégraphie de Hafedh Zlit.
Ayant réuni dans l’interprétation Haithem Ouanessi, Fatma Zahra Marouani, Oussema Mekni, Hana Oueslati, Oussema Hnaini, Dhia Mansouri, Iheb Ben Romdhane, Omaima Mjadi, Mohamed Taher Abed, Abdessalem Jmal, cette production du Centre national de l’art de la marionnette, est inspirée de l’œuvre de Maurice Maeterlinck, ‘’Les aveugles”.
Pour cette dernière création de Mounir Argui, informe un communiqué de presse du festival, douze marionnettes portées campent des personnages d’aveugles différents dans leur degré de cécité. durant 75 minutes, Ils ne retrouvent pas le chemin du retour après s’être séparés de leur guide, le seul personnage voyant. Chacun a une histoire qu’il raconte.
Le dialogue entre ces douze aveugles s’avère, au final, un diadoque de sourds puisque chaque personnage est porteur de sa propre histoire de la cécité à travers laquelle il exprime ses angoisses, ses incertitudes et sa perception du monde qui l’entoure.
La pièce de théâtre nous amène à réfléchir sur notre condition d’humains, à la lumière intérieure qui nous guide et qui nous montre le droit chemin, sans laquelle nous sommes des aveugles dans un monde de malvoyants.
Mounir Argui se joue de cette ambivalence entre clair et obscur, noir et lumière, … pour monter une pièce de théâtre qui donne toute sa place à la vision du cœur qui permet de voir la vie de manière claire et lucide.