L’Office des Céréales sera doté d’un système digital qui contribuera à la facilitation du processus de suivi et de contrôle des céréales, a fait savoir le ministre de l’Agriculture, des ressources hydrauliques et de la pêche, Abdelmonem Belati.
Intervenant au cours d’un séminaire consacré, mardi, à l’examen des chaînes de valeur des céréales, Belati a indiqué qu’une équipe multidisciplinaire œuvre à la valorisation des résultats de la recherche scientifique pour l’identification de variétés répondant à la question de la rareté de l’eau et permettant d’augmenter la production et la productivité et le développement du secteur.
Le ministre a recommandé d’élaborer un plan de travail pour miser sur le transport des céréales par voie ferrée afin de maîtriser les coûts de production.
Les recommandations des participants ont porté sur la gouvernance de la filière et le développement des indicateurs de la chaîne de valeur céréalière pour répondre aux changements climatiques.
Ils ont préconisé la valorisation des résultats de la recherche scientifique concernant les semences adaptées à la rareté de l’eau et l’adoption de l’alternance des agricultures afin de préserver la fertilité des sols.
De nouvelles mesures urgentes visant à améliorer l’approvisionnement du marché en céréales et dérivés ont été annoncées, lors d’une séance de travail présidée, le 10 juillet, par la cheffe du gouvernement, Najla Bouden.
Parmi les décisions prises à l’issue de cette réunion, figurent l’accroissement des quantités mensuelles distribuées par l’Office des céréales, en les portant à 70 mille quintaux de blé tendre et à 50 mille tonnes de blé dur et l’augmentation du rythme de distribution des céréales auprès des minoteries, ainsi que des farine et semoule. Des quantités supplémentaires seront consacrées aux régions prioritaires, d’après la même source.
Il a également été décidé de mettre en place un système numérique afin de contrôler la distribution des céréales et dérivés et de connecter les différents acteurs du circuit de la distribution et de lancer un programme de contrôle spécifique visant à lutter contre les pratiques de monopole et de détournement de ces denrées alimentaires.
La récolte céréalière a atteint, jusqu’au le 10 juillet, 2,3 millions de quintaux, contre 6,7 millions de quintaux, au cours de la saison écoulée, soit une baisse d’environ 66%, selon des données publiées par l’Office des Céréales.
Le déficit de la balance commerciale alimentaire a marqué une régression à 538,8 MD à fin juin 2023, contre un déficit de 1012,5 MD, au cours de la même période de 2022, entraînant une amélioration du taux de couverture de 75,7 % à 86,6% entre ces deux années (6 mois), selon l’ONAGRI.
La régression enregistrée du déficit est essentiellement, le résultat de la hausse des exportations de l’huile d’olive (+36,3%) et la régression des importations des céréales (-15,7%), a expliqué l’observatoire.