Le président de la République, Kaïs Saïed, participe, lundi, à Rome, au Sommet sur les systèmes alimentaires+2, organisé par les Nations Unies en collaboration avec l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), le Programme alimentaire mondial (PAM) et le Fonds international de développement agricole (FIDA).
Le sommet de deux jours sera marqué par la participation d’une vingtaine de chef d’Etat et de 2000 participants de 160 pays en plus du secrétaire général des Nations Unies, Antonio Gutteres.
Le sommet se tient à un moment où les systèmes alimentaires connaissent des défis à l’échelle mondiale liés notamment à la mise en place de bonnes pratiques pour produire et consommer de manière plus durable. Parmi ces défis, la croissance démographique, le changement climatique et les modèles de consommation.
Ces assises fourniront un espace pour les pays participants afin de réexaminer les engagements pris lors du premier Sommet des systèmes alimentaires en 2021.
Pour Corinna Hawkes, directrice du département des systèmes alimentaires et de la sécurité alimentaire à l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), le monde a besoin d’une approche intégrée et durable prenant en compte les facteurs économiques, sociaux et environnementaux.
Les Nations Unies ont, aussi, souligné que le Sommet des systèmes alimentaires représente une occasion pour renforcer l’élan créé par le précédent sommet. L’engagement envers le changement requiert un engagement total qui doit aboutir à des actions concrètes pour un changement réel.
Les dernières études montrent qu’environ 735 millions de personnes souffrent actuellement de la faim, contre 613 millions en 2019. De plus, 122 millions de personnes supplémentaires souffrent de la faim depuis 2019 en raison de la pandémie, des chocs météorologiques à répétition et des conflits, notamment de la guerre en Ukraine, d’après la dernière édition du rapport sur l’état de la sécurité alimentaire et de la nutrition dans le monde, publiée conjointement aujourd’hui par cinq organismes spécialisés des Nations Unies.
En Tunisie, l’Etat fait face à des défis pour satisfaire ses besoins en céréales en raison d’une baisse de la production, en plus d’être affecté par les retombées de la guerre en Ukraine et les difficultés financières qu’elle traverse.