Le Parlement a adopté, samedi soir, un projet de loi portant approbation d’accord de prêt conclu entre la Tunisie et le Fonds arabe pour le développement économique et social (FADES) d’une valeur de 16 millions de dinars koweïtiens, soit environ 160 millions de dinars, pour contribuer au financement de la construction et de la réhabilitation de routes classées à Jendouba, Beja, Kef et Nabeul.
Les interventions des députés ont porté sur l’absence ou la faiblesse du développement dans les régions, notamment concernant les infrastructures de base, les projets d’investissement et les petits projets, et ont passé en revue un certain nombre des préoccupations et attentes des citoyens, notamment l’approvisionnement en eau potable et le renforcement des secteurs des transports et des routes vétustes.
Ils ont appelé le gouvernement à orienter les prêts accordés à la Tunisie vers le financement des projets de développement, à impulser le développement dans toutes les régions de la République, et à ne pas se limiter à l’acquisition des matières de base ou au remboursement des crédits.
De son côté, le ministre de l’Economie et de la Planification, Samir Saied, a déclaré samedi, qu’il est inadmissible que l’Etat continue à rembourser les dettes des sociétés publiques au détriment des investissements et des investissements, réitérant que ces sociétés devraient fournir des recettes au profit de l’Etat et pas le contraire.
Saied a souligné l’impératif d’élaborer des plans de relance et de mettre en place les conditions de réussite pour toutes les entreprises publiques.
D’après lui, toute entreprise qui n’est pas en mesure de concurrencer le secteur privé, elle doit être vendue, privatisée ou fermée et ses fonds devraient être mobilisés pour financer des projets plus rentables, afin de fournir des recettes supplémentaires à l’Etat et d’éviter le recours à l’emprunt.
Par ailleurs, le ministre a passé en revue les obstacles les plus importants entravant la réalisation d’un certain nombre de projets, tels que les marchés publics, le changement de la vocation des terres, la mauvaise gestion des projets, la législation relative aux investissements…
Evoquant la réticence des entrepreneurs à participer à certains projets publics, il a affirmé que plusieurs mesures ont été prises afin de rétablir progressivement la confiance des entrepreneurs, réitérant que ” la priorité sera accordée toujours aux entrepreneurs et entreprises tunisiens “.