Sold out depuis le début du Festival avec des tickets épuisés dès l’annonce de son spectacle, la superstar libanaise Ragheb Alama, véritable crooner, a su irradier la scène de Carthage dont il est un fidèle habitué dans la mesure où il se produit souvent, rien que l’an dernier. Adulé, le chanteur continue à être sollicité par le public tunisien qui encore une fois, lors de cette 57ème édition du Festival international de Carthage (FIC) lui a réservé, samedi 5 août, un accueil exceptionnel.
Le public, en grande majorité de la gente féminine, a pris d’assaut très tôt dans l’après- midi les gradins et les chaises pour assister sans doute pour certains, une énième fois au show de cet artiste dont les prestations ont toujours été de grands succès.
Sans faire attendre un public heureux de ses retrouvailles avec lui, Ragheb Alama face à un théâtre archicomble de ses fans excités à bloc, a proposé, durant deux heures, un show où le rythme et la joie d’une musique légère et dansante étaient au-rendez-vous. Grâce à son charisme, sa présence et son répertoire musical constitué de mélodies romantiques, l’artiste a conquis une fois encore un public des plus fidèles.
Son avatar et ses extraits de ses vidéoclips étaient diffusés tout au long de la soirée sur l’écran géant surplombant la scène. Tout de noir vêtu, un large sourire qui ne le quittera pas tout au long de la soirée, il dévale les marches sous une pluie de confettis et après avoir entamé son premier titre ” Ana Ismi Habibek ” que le public reprenait avec lui, il s’est adressé à ses fans par ces mots : ” Je vous aime. Vous m’avez manqué. Vous êtes merveilleux “.
Dans les gradins, les torches des téléphones allumées contribuaient à la beauté du spectacle.
Après quelques titres de ses vieux tubes que le public apprécie encore, le crooner a interpellé une de ses fans Amina qui a subi une opération contre le cancer dont elle est rétablie et est venue assister au spectacle de son idole. Un grand moment d’émotion et de tendresse métamorphosé par les photographes.
Au total 26 chansons ont émaillé la soirée. Le public connait par cœur les mélodies proposées sur les rythmes fous desquels il s’est défoulé en dansant et en chantant durant plus de deux heures. C’est cette proximité avec les fans qui donnent, sûrement, au chanteur des ailes et une nouvelle jeunesse. ” Ana Ismi Habibek “, ” Ana koul ma ichtak iliha “, ” Nissit edinya “, ” Taâli “, ” Ma fiya”, ” Ouli Aâmel ih habibi “, ” Rouh “, ” Ili Baâna ” et. Etc.
Ragheb Alama alterne entre anciennes et nouveaux refrains issus de son riche répertoire touchant de la sorte toutes les générations confondues.
En parfaite symbiose avec le public en délire, il a présenté son fils Khaled qui l’accompagne à tous ses concerts, le musicien et arrangeur tunisien Hamida Mhiri avec qui il collabore depuis de récentes années, se fait photographier avec des fillettes et a porté à mi-soirée une jebba et une chéchia tunisiens pour montrer son attachement à la Tunisie et à son peuple.
Ragheb Alama, en digne représentant de la chanson romantique depuis les années 80, a su avec beaucoup de savoir-faire et de professionnalisme doser sa prestation en offrant à son public des moments de défoulement où le rythme était accéléré et d’autres plus calmes et plus doux dans une soirée de retrouvailles et de symbiose sans faille.