L’artiste Saber Rebai, surnommé le Prince de la chanson arabe, s’est produit, vendredi soir, sur la scène du Théâtre antique de Carthage dans le cadre de la 57ème édition du Festival international de Carthage.
L’artiste tunisien qui est à son 20ème spectacle à Carthage se produit pour la deuxième année consécutive au FIC dans un autre spectacle qui affichait complet. Pour ce nouveau spectacle de 2h30, ses nombreux fans étaient bien au rendez-vous et ont pris d’assaut les gradins de l’amphithéâtre romain de Carthage.
En compagnie de sa troupe dirigée comme d’habitude par le maestro Kais Melliti, Saber Rebai a interprété un cocktail de ses nouvelles et anciennes chansons. Le public a eu l’occasion d’entendre et de chanter en coeur avec son idole. De son récent répertoire, il a chanté Chaboubba, Bnat el-Hlel et Goua Inik en plus de tubes à succès tels que Dalloula, Tamanit, Bi-bassata et Barcha.
Comme à chaque fois à Carthage, Saber Rebai ne manque pas de rendre hommage aux grandes figures de la chanson nationale en interprétant des classiques pour des artistes disparus comme Ali Riahi, Hédi Jouini et Kacem Kefi.
La soirée de Saber Rebai a été marquée par la présence de la ministre des Affaires Culturelles, Hayet Ketat Guermazi. A l’issue de son spectacle, l’artiste ambassadeur de la chanson tunisienne était à l’honneur de la part de la direction du festival représentée par l’artiste Kamel Ferjani, directeur du FIC.
L’enfant gâté du Festival international de Carthage est un habitué de la scène qui avait fait ses débuts vers la fin des années 80 pour se faire connaître à l’aube des années 90. Son premier spectacle à Carthage remonte à 1994, une apparition qui s’est renouvelée plusieurs fois sur la scène mythique ayant fait la notoriété de beaucoup d’artistes, notamment arabes.
Le parcours de Saber Rebai est une histoire de passion pour la musique qui s’est révélée depuis son plus jeune âge alors qu’il était dans sa ville natale, Sfax. Loin d’être une question de hasard ou de chance, Saber Rebai incarne l’image d’un artiste assez intelligent dont la persévérance lui a permis de se forger un nom parmi les plus grands artistes de la scène musicale en région arabe.
Sa volonté de réussir lui a permis de s’imposer et d’occuper une place de choix dans le paysage artistique oriental. Un succès assez mérité qui a été atteint sur près de trois décennies.
Incontestablement, Saber Rebai, sous le fameux label musical moyen oriental Rotana records, se place aujourd’hui au top du classement des chanteurs les plus attendus et les mieux payés aussi. Son cachet assez élevé ne décourage certainement pas ses fans qui sont souvent impatients de le voir sur scène.
Le chanteur-compositeur est un ancien de l‘Institut supérieur de la musique de Tunis qui s’est initié au luth (oud) depuis ses dix ans et maitrise plusieurs autres instruments. Ses chansons à succès comme “Sidi Mansour” qui est une reprise assez réussie d’une chanson du patrimoine tunisien ou encore “Barcha barcha ya mdallel”, ont largement contribué à faire connaitre le dialecte tunisien auprès de son public arabe.
Lors de ses apparitions télévisées, en Egypte ou au Liban, Saber Rebai est l’un des rares artistes qui s’attachent à communiquer en Tunisien, souvent jugé difficile comme dialecte, ce qui ne manque pas d’introduire le dialecte de son pays auprès de ses nombreux fans.