« L’honnêteté, la sincérité, la simplicité, l’humilité, la générosité, l’absence de vanité, la capacité à servir les autres – qualités à la portée de toutes les âmes- sont les véritables fondations de notre vie spirituelle » disait Nelson Mandela. Nassreddine Riahi, cofondateur de Cynoia, une startup qui offre aux PME-TPE la possibilité de rassembler toutes leurs applications en une seule interface a beaucoup des qualités citées par le Nelson Mandela dont l’humilité, mais aussi la combattivité et le sentiment qu’il est de son devoir de donner des exemples à d’autres jeunes. « Les jeunes doivent savoir que leur destine n’est pas d’être obligatoirement des fonctionnaires mais aussi des entrepreneurs. Il faut qu’ils osent sans peur de l’échec. Quand on est déterminé, on finit toujours par gagner ».
Tout d’abord, pour faire plaisir à sa famille où le diplôme en génie mécanique est une tradition, il a décroché son diplôme d’ingénieur dans cette discipline. En 2003, diplôme en poche, il exerce une activité qu’il aime : le gaming. Participant à des compétitions internationales, il est allé à Paris, et a joué dans une salle de jeux en réseau qui s’appelle Gate 101. De retour en Tunisie, il s’est dit, pourquoi pas une salle de jeu comme celle-là en Tunisie.
Il s’équipe, rentre à Tunis et commence à suivre le chemin de croix de l’Administration tunisienne pour les innombrables autorisations. « Il fallait convaincre tout le monde qu’une salle de jeux en réseau n’a rien à voir avec un club d’internet privé, j’ai pu avoir gain de cause. Au bout de quatre mois, j’ai ouvert la première salle de jeux en réseaux à El Menzah 9. L’activité a généré un chiffre d’affaires intéressant, elle était en pleine expansion dans le monde, donc son développement a pris peu de temps, six mois après la salle de jeu d’El Menzah 9, j’ai pu ouvrir une deuxième à menzah 6, ensuite une autre à Ennasr ».
Nasreddine Riadhi a gagné beaucoup d’argent grâce au gaming et a pu fédérer nombre de personnes autour du projet. En 2005, il participe à la première coupe de Tunisie de Jeux Vidéo. Il y était compétiteur et organisateur d’autres. Avec son équipe, il gagne et part jouer à la coupe du monde des jeux vidéo à Paris au Carrousel du Louvre. C’est la première fois qu’une équipe tunisienne participe à une compétition aussi prestigieuse : L’Electronic Sports World Cup »
L’équipe tunisienne a été confrontée à des équipes qu’elle voyait juste sur le net et ne pensait jamais les rencontrer en chair et en os. Nassreddine était le coach de l’équipe et le plus ainé. Il a fédéré et incité d’autres personnes à jouer. « Pour moi, d’un point de vue business tout fonctionnait à merveille ».
En 2007, Nassreddine et son équipe gagnent la coupe de Tunisie des jeux vidéo et partent à l’international pour la quatrième fois participer à un tournoi de jeux vidéo. Ensuite, ce fût la grande évolution avec l’entrée de l’ADSL en Tunisie et la généralisation de l’internet. « On venait de moins en moins dans les salles de jeux parce que les joueurs pouvaient se permettre de jouer chez eux. Je vends tout en 2008, ce n’était pas un choix de cœur mais un choix d’affaire parce qu’il fallait trouver une porte de sortie pour me rattraper après la désescalade qui a suivi mon escalade du jeu en réseau ».
C’est à la suite de cela que Nassreddine a décidé d’intégrer une entreprise pour apprendre à manager, à gérer les conflits et à diriger des équipes. Il intègre Cortix, la numéro 1 européen dans la création des sites Web. « Je commence en bas de l’échelle. Au bout de quelque mois, je gravis petit à petit les échelons, je deviens superviseur, ensuite responsable d’une unité opérationnelle. Je gérais 120 personnes, et j’ai tenu le pôle espagnol de la boite, et j’ai aidé la boite à ouvrir des agences à Madrid, à Valence, à Barcelone, etc. »
Au bout de deux ans Nassreddine démissionne et se lance dans une nouvelle aventure : Cynoia.
A.B.A