La Citadelle de Hammamet, au Cap Bon (appelée Bordj), les procédures juridiques et techniques appropriées pour sa restauration et de ses environs immédiats, ont été au centre d’une séance de travail tenue, lundi, au siège du ministère des Affaires Culturelles.
La rencontre a porté sur les différentes questions et les moyens de résoudre les problèmes fonciers qui entravent la valorisation de ce monument, en partenariat avec l’Institut National du patrimoine (INP), l’Agence de Mise en Valeur du Patrimoine et de Promotion Culturelle (AMVPPC) et toutes les parties intervenantes.
Présidée par la ministre des Affaires Culturelles, Hayet Ketat Guermazi, la réunion a été marquée la présence du député et président de la commission du Tourisme, de la culture, des services et de l’artisanat, Yassine Mami et du président de l’Association de Sauvegarde de la Médina (ASM) de Hammamet, Elias Khedira ainsi que des dirigeants des institutions en charge du patrimoine.
La ministre a appelé à l’intensification de la coopération entre son département, la société civile et le secteur privé, en vue de restaurer et d’aménager les monuments historiques à la ville de Hammamet ainsi que d’améliorer les moyens de leur promotion.
Elle a encore souligné la nécessité d’appliquer la loi sur tous les contrevenants et ce en coordination entre l’INP, l’AMVPPC et toutes les parties intervenantes.
“Fondée en 893, la forteresse de Hammamet avait servi de logement à l’intendant du ribat et à ses principaux compagnons, retirés ici de manière permanente par dévotion et ascèse ou pour surveiller les côtes afin de prévenir contre les dangers venus de la mer, peut-on lire sur le site Patrimoine Tunisie”, de l’AMVPPC.
Selon la même source, “la Citadelle avait été agrandie sous le règne du prince hafside Uthman (vers 1463), afin de servir de résidence au gouverneur de la ville. Transformé en caserne après 1881, le monument s’est énormément détérioré en 1893 et n’a été restauré qu’en 1900.
Tel qu’il se présente de nos jours, le monument dessine un carré déformé de 50 mètres de côtés, flanqué aux angles de quatre saillants de forme et de dimensions inégales. Une porte unique, surmontée d’une bretèche, donne dans un couloir à double coude où se trouve une inscription commémorative datant de 1600. Les courtines (de 12 m de haut et de 6 m d’épaisseur) sont pour la plupart édifiées en terre pilonnée renforcée par un mur de revêtement en maçonnerie de moellons.
La cour est bordée de cellules servant auparavant de prison et de magasins, très remaniés. En son milieu, s’élève le mausolée de Sidi Bouali, volontaire de la guerre sainte de la fin du XVe siècle. Non loin de là, se trouvait le tombeau du dey Ali Laz exécuté en 1673 à la suite de la rébellion qu’il dirigea contre le bey Mourad II. “