Les différents problèmes administratifs et techniques à l’origine du retard enregistré en ce qui concerne la mise en oeuvre du projet de restauration de la mosquée Oqba Ibn Nafaa à Kairouan et les solutions envisageables pour y faire face ont fait l’objet d’une séance de travail présidée hier mercredi par la ministre des Affaires culturelles Hayet Guettat Guermazi en présence de plusieurs cadres du ministère.
A la lumière d’un exposé présenté sur les résultats des travaux préliminaires réalisés par le bureau des études internationales et une équipe de chercheurs de l’INP révélant entre autres la présence de fissures profondes, un appel pressant a été lancé pour entamer au plus vite les travaux de restauration de ce monument historique datant de l’an 50 de l’Hégire.
A ce stade, la ministre a souligné la nécessité d’accélérer l’achèvement de la phase d’études au cours des prochains mois et de soumettre tous les documents à savoir les rapports d’intervention et les photos au Bureau des Etudes internationales, afin d’entamer au plus vite les travaux d’aménagement et de restauration.
Hayet Guettat Guermazi a également ordonné la formation de deux groupes de travail, dont l’un se réunira périodiquement pour suivre l’avancement du processus de mise en œuvre du projet, et une autre équipe élargie qui comprend le ministère des Affaires culturelles, les départements concernés et les institutions y afférentes, les représentants du Bureau des Etudes, des ministères intervenants, des représentants des collectivités territoriales de la municipalité de Kairouan, et des composantes de la société civile, expliquant que dans les prochains jours, une série de séances de travail se tiendra dans le cadre du suivi de ce dossier.
La Grande Mosquée est l’un des monuments majeurs de l’islam et un chef-d’œuvre de l’architecture universelle. Il est situé au cœur de la ville de Kairouan qui est inscrite, depuis le 7 décembre 1988, sur la Liste du Patrimoine Mondial de l’UNESCO.
Première ville musulmane fondée au Maghreb, Kairouan a joué un rôle prépondérant dans l’évolution de l’histoire et de la diffusion de la civilisation arabo-musulmane. Elle est considérée la capitale et l’un des plus brillants foyers de la culture arabo-musulmane du Maghreb durant cinq siècles. La valeur et l’authenticité de ses monuments, la richesse et la variété de ses trésors archéologiques, font encore de cette ville un véritable musée vivant des arts et de la civilisation arabo-musulmane.