Le Burkina Faso, malgré ses ressources limitées et les défis économiques, a récemment adopté une solution entièrement numérique. Cela témoigne d’une vision et d’une détermination politiques solides, même en période d’embargo économique.
Contrairement à d’autres secteurs qui exigent des investissements considérables, tels que les infrastructures routières ou aéroportuaires, le domaine numérique requiert des ressources relativement modestes, mais une vision ambitieuse.
Divers pays d’Afrique subsaharienne ont également mis en place des visas électroniques (eVisa), notamment le Bénin, Madagascar, le Rwanda et le Togo. Bien que disposant de ressources humaines et financières modestes, ces pays ont réussi cette transition.
En ce qui concerne la Tunisie, un pays qui se classe deuxième en Afrique en termes d’ingénieurs diplômés chaque année (12 000), juste derrière l’Égypte (16 000) et devant le Maroc et l’Algérie (6 000), le secteur numérique contribue à hauteur de 12 % du PIB, surpassant le tourisme et l’industrie du phosphate.
Des entreprises tunisiennes spécialisées dans le numérique, telles que les éditeurs de logiciels, les intégrateurs et les prestataires de services-conseils, exportent leurs services en Afrique et en Europe.
Pourtant, malgré ces atouts, la Tunisie peine à déployer sa propre plateforme eVisa. La problématique ne réside pas dans le manque de compétences techniques, mais plutôt dans une stratégie insuffisante et un manque de volonté politique.
Depuis 2011, on nous a répété l’importance de la numérisation de l’administration et des démarches administratives, mais les actions concrètes se font rares.
Parole, parole, parole
TB