Des pêcheurs, des femmes et des jeunes de l’île Kerkennah ont été outillés à la fabrication des nasses utilisées dans la pêche à la charfia, une technique de pêche traditionnelle inscrite, en 2020, sur la Liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l’humanité.
Dispensées par Sfax Outdoor Sports (SOS), une association à but non lucratif qui Å“uvre à promouvoir les sports de la nature, ces formations s’inscrivent dans le cadre de la valorisation du patrimoine immatériel et de la mise en Å“uvre du projet ” Charfia Road ” à Kerkennah, a fait savoir, lundi, l’Agence allemande de coopération internationale (GIZ) Tunisie.
Les formations ont porté, également, sur l’histoire de la charfia, la relation avec l’île de Kerkennah et ont permis de sensibiliser les habitants sur les bonnes pratiques liées à la fabrication des nasses, une activité transmise de génération en génération et utilisée pour la pêche locale.” Charfia Road ” vise à mettre en valeur et promouvoir l’élément immatériel du patrimoine mondial Unesco en Tunisie ” La pêche à la charfia “.
Le projet en question s’inscrit dans le cadre de la route du Patrimoine Mondial Unesco, soutenu par le projet ” Promotion du Tourisme Durable ” cofinancé à par l’Union européenne (UE) et le ministère fédéral allemand de la Coopération économique et du Développement (BMZ) et mis en Å“uvre par le ministère tunisien du Tourisme et de l’artisanat avec l’appui de la GIZ Tunisie.
Les charfias sont des pièges fixes construits à l’aide de haies de feuilles de palme enfoncées verticalement, pointées vers le haut, dans les sédiments marins, de façon à dépasser à la surface et à ne jamais être recouvertes pas les eaux des plus fortes marées. Selon la coutume, la charfia est installée et utilisée entre l’équinoxe d’automne et le mois de juin pour permettre à la faune marine de se régénérer. Chaque année, la reconstruction de ce dispositif est associée à des pratiques sociales, comme le partage d’un repas ou des prières.
La pêche à la charfia aux îles Kerkennah est une technique de pêche traditionnelle qui exploite passivement les conditions hydrographiques, le relief marin et les ressources naturelles sur mer comme sur terre, selon l’Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO).