Réuni, hier samedi, avec le président de l’Association ” Amis des Oiseaux ” (AAO), Hédi Aissa, le ministre de l’Agriculture, des Ressources hydrauliques et de la Pêche, Abdelmonem Belati a souligné que son département s’emploie à mettre sur pied un programme d’action scientifique en guise de ” plan de sauvetage ” pour faire face aux sérieuses menaces qui pèsent sur les ressources naturelles en Tunisie, dont notamment les oiseaux migrateurs et sédentaires qui endurent un sort attristant.
Cité dans un communiqué du département, samedi, ce chantier en cours vise, également, à identifier comme il se doit les moyens ainsi que les outils en mesure de permettre une valorisation économique de ces richesses naturelles.
Selon la même source, la réunion a été l’occasion d’évoquer les programmes de coopération et les projets communs entre le ministère et l’Association concernée.
Ces projets, cite le communiqué, s’inscrivent dans la perspective de protection des espèces des oiseaux migrateurs et sédentaires tunisiens contre les risques d’une éventuelle extinction résultant de la chasse abusive et anarchique, de la pollution et des incidences du changement climatique et de la raréfaction des eaux sur la vie des oiseaux, d’une part et la préservation de la diversité biologique et écologique d’autre part.
Pour rappel, L’Association ” Amis des Oiseaux ” avait par le passé tiré la sonnette d’alarme sur le sort des oiseaux en Tunisie, appelant à ce titre à la nécessité de protéger et les oiseaux migrateurs et les oiseaux sédentaires tunisiens.
C’était lors d’une conférence tenue, le 8 mars 2023, lors de laquelle l’AAO avait annoncé que Plus de 54 mille oiseaux périssent annuellement dans des filets de chasse. Un chiffre qui laisse à dire qu’il s’agit bien d’un ” massacre ” voire d’une ” hécatombe “, selon les propos du président de l’Association.
Après une décennie d’observation, de suivi et d’étude, l’association, acteur agissant dans le secteur, avait dressé un constat glaçant dans lequel elle avait fait état d’une chute drastique de plusieurs espèces d’oiseaux en Tunisie, citant en exemple les Passeri, les cigognes, les hirondelles et bien d’autres espèces d’oiseaux.
En toile de fond de cette baisse regrettable, l’association vilipende les innombrables violations commises contre les oiseaux migrateurs et sédentaires, citant le phénomène sans cesse grandissant de la chasse illégale d’espèces d’oiseaux protégées qui sont également vendues et la négligence voire le laxisme des autorités dans l’application vigoureuse de la loi à l’encontre des contrevenants, les filets de chasse.