Le Chef du Gouvernement, Ahmed Hachani a appelé à mieux coordonner entre toutes les parties intervenantes de la filière laitière en vue de trouver les meilleures solutions permettant de préserver le pouvoir d’achat du citoyen et la pérennité de ce secteur.
Lors d’une séance de travail ministérielle tenue mercredi, au Palais du Gouvernement, consacrée à l’examen de la situation de la filière laitière, Hachani a pris connaissance des indicateurs et des statistiques liés à la chaine de valeur, et de l’évolution du coût de production en dépit des défis actuels.
Ont pris part à cette séance de travail ministérielle les ministres de l’Agriculture, des ressources hydrauliques et de la pêche, du Commerce et du Développement des Exportations, des Affaires sociales et des Finances et la Cheffe du cabinet du ministère de l’industrie, des mines et de l’énergie.
A noter que la sécheresse est principalement la cause de l’augmentation des prix des produits fourragers. Le prix d’une botte de paille s’élève ainsi à 25 dinars, celui d’une botte de foin s’établit à 12 dinars.
Le kilogramme d’aliments composés destinés aux vaches laitières se vend à 1600 millimes, celui d’aliments destinés à l’engraissement à 1500 millimes, a fait savoir le Directeur Général de la production agricole au ministère de l’Agriculture, des Ressources hydrauliques et de la Pêche, Abdelfatah Saied lors d’une conférence de presse organisée, le 8 juin 2023.
De son côté, le vice-président de l’UTAP, chargé de la production agricole, Chokri Rezgui avait auparavant déclaré, que les éleveurs vendent actuellement, le lait aux collecteurs et aux industriels à 1350 millimes/litre, ce qui menace la pérennité de leur activité, face à la cherté des coûts.
Rezgui avait, également, plaidé pour une augmentation immédiate du prix du lait à la production, laquelle ne devrait pas être inférieure à 500 millimes/le litre pour éviter l’effondrement de la filière laitière.
Il a mis en garde contre la régression remarquable du cheptel de vaches laitières à 450 mille têtes contre 670 mille têtes durant les trois dernières années, ce qui témoigne de la détérioration de la filière.