Le volume des billets et monnaie en circulation ont atteint 20,4 milliards de dinars (12 septembre) contre 18,5 milliards de dinars, au cours de la même période de l’année précédente, réalisant une hausse de 1,9 milliard de dinars, ont fait ressortir les données de la Banque centrale de Tunisie (BCT).
Cette évolution des billets et monnaies en circulation, montre la persistance des répercussions issues du phénomène de l’inflation, ainsi que des transactions financières réalisées en dehors du secteur bancaire et financier, d’une part, et l’effet de l’économie parallèle, d’autre part.
Ainsi, pour contrecarrer les impacts de ce phénomène de dépôt des capitaux en dehors des banques et de l’évasion fiscale, la BCT a injecté des liquidités de 14 milliards de dinars contre 11,9 milliards de dinars une année auparavant, selon la même source.
Cette situation montre une hausse du volume global de refinancement de 2,1 milliards de dinars, sauf que l’objectif de l’injection de la liquidité sous forme d’opération de refinancement n’est pas uniquement de contrecarrer ce phénomène, mais également de couvrir l’écart de liquidité auprès des banques suite aux opérations crédits accordés à l’Etat (sous forme de bons de trésor), lesquels (bons) ont atteint actuellement 24,5 milliards de dinars, enregistrant une hausse de 3,5 milliards de dinars en comparaison avec l’année précédente.
Vendredi, 8 septembre 2023, le président de la République a effectué une visite inopinée au siège de la BCT, au cours de laquelle il a souligné l’importance de réviser les lois permettant à la BCT de financer directement le budget, à travers l’achat des bon de trésor, une mesure contre laquelle le gouverneur de la Banque, Marouane Abassi avait mis en garde à plusieurs reprises en raison de ses risques en matière d’hyperinflation.
Durant les dernières années, la politique monétaire de la BCT a été axée sur l’augmentation du taux d’intérêt directeur dans l’objectif de lutter contre l’inflation, dont le taux a atteint 9,3% à la fin du mois d’août 2023, selon l’Institut national de la statistique (INS), laquelle résulte principalement de la hausse des prix des produits alimentaires (jusqu’à 15,3%).