Actuellement, la Tunisie fait face à une grave pénurie de sucre, avec des réserves tombant à moins de 1700 tonnes, soit seulement deux jours de consommation. Cette situation rappelle la crise de l’année précédente qui avait entraîné des difficultés pour les citoyens et la fermeture temporaire d’entreprises.
Les suspicions de manipulation sont fortes, indique une note de l’Observatoire Raqabah. Des indices suggèrent que la réserve stratégique a été délibérément vidée pour favoriser certaines transactions. Les quantités de sucre brut stockées sont restées inexploitées malgré leur valeur élevée, et les usines de raffinage ont cessé leur activité pour des raisons discutables.
De plus, des correspondances récentes ont révélé une demande de prix de vente élevé pour le sucre produit par une entreprise locale, bien au-dessus du coût moyen pour l’État.
Cette situation soulève des questions sur la pertinence de continuer à soutenir la production de sucre à partir de la betterave sucrière, compte tenu des coûts élevés et de l’échec de l’expérience.
L’Observatoire Raqabah met en garde contre une répétition du scénario de l’année dernière, qui avait entraîné une pénurie de sucre sur les marchés, des arrêts d’usines et des importations coûteuses. Une enquête plus approfondie est prévue sur cette situation.