Le secteur agricole en Tunisie devrait enregistrer diverses pertes dans plusieurs activités, à cause des pratiques actuelles non durables d’une part et de l’aggravation des phénomènes des changements climatiques et de leurs impacts sur la salinité des eaux, ainsi que l’érosion de la terre, d’autre part, a indiqué une étude réalisée par Institut tunisien de la compétitivité et des études quantitatives (ITCEQ), publiée jeudi.
Réalisée en coopération avec l’Agence française de développement (AFD), cette étude a souligné que la production d’orge et de blé tendre en 2050 devrait diminuer respectivement de 0,9 % et 0,2 % par an.
Les phénomènes de non-durabilité de l’activité et du changement climatique toucheront également les secteurs de production agricole destinés à l’exportation.
Selon les projections, la production de dattes diminuera de 2% par an jusqu’en 2050, tandis que la production d’olives diminuera de 0,5%.
A cause d’une augmentation du niveau de la mer le long du littoral tunisien de 30 à 50 cm, les impacts d’une salinisation accélérée des eaux vont concerner la production animale (bovins, caprins, ovins).
L’étude prévoit dans ce cadre, une baisse de la production laitière d’ici 2050. Le taux de croissance de la production de volaille ralentira à seulement 0,2 %, ce qui sera également le taux de croissance de la production d’Å“ufs.
L’étude a conclu que la Tunisie enregistre des changements climatiques graves, exacerbés par les problématiques de la rareté des ressources hydrauliques et la salinité des eaux utilisées en irrigation, notamment dans les régions arides et semi arides, mettant en garde contre le changement climatique et la mauvaise utilisation des eaux de surface, dans le domaine d’irrigation.