Une autre série de mesures est en cours d’examen par le gouvernement en vue de faire face à la sécheresse persistante et à la diminution des ressources en eaux dans les barrages, dont certains se trouvent dans une situation critique, avec un stock estimé à 25 %, a déclaré lundi, le secrétaire d’Etat chargé des ressources hydrauliques, Ridha Gabouj.
Sans dévoiler la nature de ces mesures, le ministre a ajouté lors d’une conférence nationale organisée par le ministère de l’Agriculture, des Ressources Hydrauliques et de la Pêche à l’occasion du 75e anniversaire de la Déclaration universelle des droits de l’homme, Gabouj a indiqué les autorités compétentes assurent quotidiennement, le suivi de la situation hydrauliques dans le pays en vue de couvrir les besoins notamment en eau potable.
Il a souligné la nécessité de se préparer, d’étudier tous les scénarios possibles et de renforcer la résistance du secteur et son adaptation à la nouvelle situation engendrée par les changements climatiques.
Depuis 2016, la Tunisie a connu des périodes de sécheresse successives, à l’exception de 2019, où une pluviométrie supérieure à la moyenne a été enregistrée, les précipitations sont devenues rares, se répercutant ainsi sur les reserves d’eaux dans les barrages, a-t-il noté lors de cette conférence tenue sur le thème “La place des droits humains dans les stratégies du ministère de l’Agriculture, des Ressources Hydrauliques et de la Pêche dans les secteurs de l’eau potable, de la sécurité alimentaire et dans encadrement de la femme rurale”, concernant le nouveau projet du code de l’eau, le secrétaire d’Etat a indiqué qu’il avait été mis à jour et qu’il sera soumis à la présidence du gouvernement, puis à l’Assemblée des représentants du peuple, soulignant qu’une plus grande importance avait été accordée dans ce code aux questions de gouvernance, de protection de domaine public hydraulique, de dissuasion et à la gestion des situations extrêmes telles que la sécheresse et les inondations.
Gabouj a appelé à préserver la nappe phréatique, exploitée à hauteur de 75 % pour répondre aux besoins en eau, faisant remarquer que la révision de la législation a pour objectif entre outre de renforcer les sanctions contre les contrevenants afin d’éviter le tarissement des ressources au quotidien.
Il a souligné que le secteur agricole revêt une importance particulière pour la souveraineté du pays, compte tenu de sa contribution importante au PIB et aux exportations du pays de 11 %, et à l’emploi de 14 %.
Selon Gabouj, le raccordement aux réseaux de l’eau potable a atteint 100 % dans les zones urbaines 95 % dans les zones rurales, et couvre 75% des foyers.
Malgré les difficultés techniques et législatives, de nombreux projets ont été programmés pour fournir de l’eau au reste des zones non desservies et améliorer les services dans d’autres régions, a-t-il dit, notant que la valeur des grands projets atteint 7 millions de dinars, dont 4,500 millions de dinars concernent les projets de l’eau potable, ce qui confirme la priorité absolue donnée à ce secteur.