Le ministère de l’Agriculture, des ressources hydrauliques et de la pêche soutiendra les initiatives des agriculteurs de Monastir en termes de dessalement des eaux, compte tenu de la situation difficile au niveau du taux de remplissage des barrages et identifiera des solutions à long terme, a annoncé le secrétaire d’Etat auprès du ministre de l’Agriculture, des ressources hydrauliques et de la pêche, chargé des eaux, Ridha Gabouj.
Intervenant, mercredi, au cours d’une séance de travail du conseil régional de l’eau à Monastir, Gabouj a rappelé que le taux de remplissage des grands barrages a atteint actuellement 25%, rappelant que 20 barrages sans inexploitables et que la situation reste critique au barrage de Sidi El Barrek.
Pour Gabouj, la mise en place de plans de travail prospectifs pour les ressources hydrauliques conventionnelles et non conventionnelles est primordiale, et ce, en tenant compte de l’étude stratégique sur l’eau à l’horizon 2025.
L’objectif, a-t-il expliqué, est de mettre en place un plan d’action pour réduire la sécheresse, rappelant des projets de dessalement, de réutilisation et de stockage des eaux.
Il a fait savoir dans ce sens qu’un manuel d’utilisation des eaux traitées sera publié, prochainement, par les ministères de l’agriculture, de l’environnement et de la santé.
Au cours de son intervention, le représentant du Commissariat Régional pour le Développement Agricole de Monastir a indiqué qu’il n’est pas faisable actuellement de mettre à la disposition de la région 300 mille m3 d’eau surtout que le barrage de Nabhana est fermé depuis le 20 septembre 2023.
Le président de l’union régionale de l’agriculture à Monastir, Mohamed Dghim a proposé de fournir à la région une quantité de 300 mille m3 d’eau pour le démarrage de la saison actuelle faisant savoir l’existence d’environ 800 serres.
Il a rappelé que la région de Monastir a obtenu 7 millions de m3 d’eau d’irrigation, au cours de la saison écoulée. Les agriculteurs ont recommandé l’annonce de mesures flexibles et urgentes en leur faveur et de préserver le périmètre irrigué de Ouerdanine . Ils ont appelé l’Etat à construire des stations de dessalement et à accélérer l’électrification du puit Harkoussia à Bembla.