Des professionnels venus d’Europe, du Monde arabe et d’Afrique subsaharienne, participent hier et aujourd’hui à Tunis à un séminaire international des services publics de l’emploi sur l’adéquation entre le marché de l’emploi local et le marché de l’emploi international, selon un communiqué publié sur la page officielle de l’ambassade de France en Tunisie.

Organisé à l’initiative de l’agence nationale pour l’emploi et le travail indépendant (ANETI) en partenariat avec l’Office français de l’immigration et de l’intégration en Tunisie (OFII), dans le cadre du projet THAMM-OFII financé par l’Union européenne, le séminaire vise à ouvrir le débat sur les défis liés à l’ajustement entre le marché de l’emploi local et international.

Le séminaire favorise une réflexion collective sur des problématiques complexes telles que la mobilité professionnelle, la concordance entre les compétences disponibles et les opportunités d’emploi, l’information sur les marchés de l’emploi, la coordination entre les politiques de l’emploi et de la formation, la collaboration entre les services publics de l’emploi et les acteurs économiques, ainsi que le dialogue entre les pays d’origine et de destination.

Il s’agit également de discuter des tendances actuelles du marché de l’emploi local et international, du rôle des services publics de l’emploi dans la résolution des déséquilibres, de la migration circulaire au service du développement économique durable, du développement de partenariats pour faciliter la mobilité professionnelle, ainsi que des nouvelles opportunités d’accès au marché de l’emploi international grâce à la transformation numérique et à la mobilité virtuelle.

De nombreux pays sont représentés lors de cet événement, parmi lesquels l’Algérie, l’Allemagne, la Belgique, la Bosnie-Herzégovine, la Côte d’Ivoire, l’Egypte, l’Espagne, le Portugal, la France, la Jordanie, le Maroc, la Mauritanie et le Sénégal.

S’exprimant à cette occasion, le directeur général du recrutement à l’étranger et de la main d’œuvre étrangère au ministère de l’emploi et de la formation professionnelle, Ahmed Messaoudi a souligné que la migration est une source de richesse économique, sociale et culturelle pour toutes les parties mettant l’accent sur la nécessité de la traiter sous toutes ses dimensions, lit-on dans un communiqué du ministère de l’emploi.

Dans ce contexte, il a souligné l’importance d’adopter des politiques internationales basées sur le partenariat afin de lutter contre la migration irrégulière et réaliser les objectifs de développement durable de 2030.

Selon le responsable, le ministère de l’emploi et de la formation professionnelle a entamé, en partenariat avec l’OFII, la mise en place d’un système de veille pour suivre l’évolution du marché de l’emploi en Tunisie et à l’étranger et identifier les besoins en compétences et en main d’œuvre spécialisée et qualifiée.

De son côté, la directrice générale de l’ANETI, Farihane Korbi Boussofara a souligné l’importance de la gouvernance des compétences et la nécessité de nouer de nouveaux partenariats pour mettre en place des stratégies spécifiques au dossier de la mobilité professionnelle organisée.

Elle a aussi appelé à la mise en place d’un système d’accompagnement et d’assistance participatif pour organiser les opérations de recrutement à l’étranger selon les normes internationales.

Pour sa part, l’ambassadrice de France en Tunisie, Anne GUEGUEN, a souligné que la Tunisie est un pays riche en compétences soulignant la nécessité de renforcer la coordination entre toutes les parties prenantes dans le domaine de l’emploi à l’étranger afin de permettre aux jeunes et aux professionnels de travailler légalement sur le marché international du travail.

Quant à l’ambassadeur d’Italie en Tunisie, Fabrizio Saggio, il a salué les progrès réalisés dans le cadre de la mise en œuvre des différents programmes de coopération avec le ministère de l’emploi et de la formation professionnelle dans le domaine du recrutement à l’étranger.

Il a, en outre, souligné la nécessité d’adapter la formation aux besoins du marché international du travail, notant que 900 entreprises italiennes établies en Tunisie ont des besoins importants en ressources humaines alors que le nombre de demandeurs d’emploi est en perpétuelle hausse.