Le gouvernement envisage d’augmenter la taxe douanière appliquée sur l’exportation de l’huile d’olive non-conditionnée et d’instaurer un tarif de 4% sur les exportations de l’huile d’olive vierge lampante et l’huile de grignons d’olive.
En effet le gouvernement considère que l’exportation de l’huile d’olive en vrac et brute représente un manque à gagner au niveau des recettes d’exportation vu que certains pays étrangers en tire bénéfices via le raffinage, le conditionnement et la commercialisation de ces huiles sur les marchés internationaux, selon l’article 14 du projet de Loi de Finances 2024 (PLF).
Et d’ajouter que les recettes de ces taxes renforceront les ressources du Fonds de Promotion de l’Huile d’Olive Conditionnée (FOPRHOC) et du Fonds de Promotion des Exportations (FOPRODEX) pour inciter davantage les exportateurs tunisiens à créer de la valeur ajoutée pour l’huile d’olive.
Les recettes des exportations de l’huile d’olive tunisienne depuis le début de la campagne à fin septembre 2023, ont augmenté de 56,6% pour atteindre 3188,4 millions de dinars (MD), selon les données de l’Observatoire National de l’Agriculture (Onagri).
La quantité d’huile d’olive conditionnée exportée par la Tunisie a représenté seulement 9%, à fin septembre 2023. Le reste est exporté en vrac (91%), d’après la même source. La catégorie extra vierge a représenté à elle seule 82% du volume total exporté, soit 7,6 mille tonnes. La part de l’huile d’olive vierge extra conditionnée ne dépasse pas les 8%.