La Tunisie prévoit, au cours de l’année 2024, l’émission d’un emprunt obligataire national et la mobilisation d’un crédit syndiqué en devise, avec des prévisions pour mobiliser des financements intérieurs de 3,5 milliards de dinars.
Ces données sont inscrites dans le projet du budget de l’Etat, actuellement à l’examen de l’Assemblée des représentants du peuple, lequel prévoit un budget de 77,8 milliards de dinars, pour l’endettement intérieur de 11,7 milliards de dinars, et ce par rapport à un endettement de 28,1 milliards de dinars.
Ainsi, l’émission d’un emprunt obligataire national vise la mobilisation de 2,8 milliards de dinars, d’autant plus que ce mécanisme a enregistré au cours des dernières années un afflux de la part des souscripteurs. En 2023, le gouvernement a mobilisé 3,2 milliards de dinars, par un emprunt obligataire national.
S’agissant du crédit syndiqué en devise, en vertu d’un accord de financement à signer avec les banques, durant l’année 2024, sa valeur devra représenter la moitié du crédit syndiqué en devise réalisé en 2023, et dont la valeur s’élève à 1,1 milliard de dinars.
Le remboursement au titre de l’emprunt obligataire national, est de près de 5,8 milliards de dinars pour les bons du trésor à court terme ( 52 semaines ) et d’environ 1 milliard de dinars pour les bons du trésor assimilables.
Une valeur de 752 millions de dinars devra être remboursée au titre du crédit syndiqué en devise (deux tranches au titre du crédit lancé en 2021 et de celui de 2023).
L’emprunt obligataire national est parmi les principaux mécanismes de la dette intérieure, eu égard le blocage des mécanismes de financement extérieur, dont les crédits du Fonds monétaire international (FMI) et les difficultés d’accéder aux marchés financiers internationaux, à cause de la baisse de la notation souveraine