L’activité sismique actuelle en Tunisie est classée “faible” à “modérée” selon les données de l’Institut national de la Météorologie (INM) et “sa magnitude ne dépasse généralement pas une moyenne de 4 à 5 degrés sur l’échelle Richter”, a déclaré mardi, le directeur général de l’Office National des Mines, Mohamed Ben Salem.
Dans une déclaration à l’agence TAP, en marge des travaux du 20ème Congrès international scientifique sur “les risques sismiques et les moyens de prévention”, organisé à Sousse par l’ONM, les 24 et 27 octobre 2024, le responsable a ajouté que “la Tunisie est touchée d’une manière continue, à l’instar de la majorité des pays du monde, par de légères secousses telluriques, qui provoquent parfois des fissures et des dommages progressifs qui sont observés au fil du temps au niveau des bâtiments et des infrastructures.
L’office a lancé en 2018, dans le cadre de ses missions, un projet “d’étude et identification des fissures récentes de la croûte terrestre pour contribuer à l’orientation des shémas d’aménagement urbain et des grands projets et au développement durable en général, a indiqué Ben Salem.
Ce projet national a pour objectif, a-t-il enchaîné, de mieux comprendre et de classer les fissures tectoniques actives et développer les connaissances sismo-tectoniques relatives à ces fissures conformément aux normes internationales.
D’après lui, le projet a débouché sur des résultats positifs, dont en particulier la réalisation de la première carte de la Tunisie qui montre la moyenne annuelle de la vitesse de mouvement de la croûte terrestre, à travers les failles et fissures tectoniques pour la plupart des régions tunisiennes, et ce par le biais d’analyses de données géodésiques. La géodésie est définie par Futura-Sciences comme “une science qui a pour but l’étude et la détermination de la taille et de la forme de la Terre, y compris son champ de gravité, dans un espace tridimensionnel variant en fonction du temps. Elle permet, entre autres, de mesurer la position (latitude, longitude et altitude) et le mouvement de points à la surface de la Terre”.
Le même projet a permis également, aux compétences tunisiennes de s’ouvrir sur l’étranger et de conclure des accords de coopération technique avec des organismes tels que l’Observatoire des sciences de la Terre à Strasbourg en France et le Centre national français de la Recherche scientifique.
De son côté le chef de ce projet de l’ONM, Nejib Bahrouni a souligné dans une déclaration à l’agence TAP, que “les activités techniques dans le cadre de ce projet ont été basées sur des fondements et recherches scientifiques précises comportant plusieurs spécialités, dont la sismologie historique & paléosismologie (connaissances acquises sur des séismes passés) à travers le forage de tunnels et la géodésie.
Le Congrès international sur “les risques sismiques et les moyens de prévention”, est organisé pour la deuxième fois dans un pays de la rive sud de la Mediterranée, en partenariat avec l’INM, l’Office de la topographie et de la cartographie (OTC) avec l’appui de la Fédération internationale de la Géodésie, l’Association internationale de sismologie et le Centre national français de la recherche scientifique.