Le ministre des Affaires étrangères, de la Migration et des Tunisiens à l’étranger, Nabil Ammar, s’est réuni, mardi, au siège du département, avec les ambassadeurs du Royaume Uni, de la Russie, de la Chine, des Etats-Unis d’Amérique et de la France en Tunisie dont les pays sont membres permanents du Conseil de sécurité des Nations Unies.
Selon un communiqué du département, le ministre a transmis à ses invités un message concernant la position de la Tunisie vis-à-vis des développements graves et tragiques de la situation en Palestine occupée et l’urgence d’une action immédiate pour éviter davantage d’escalade.
Le ministre a souligné la nécessité pour la communauté internationale, en particulier les parties influentes, d’assumer leur responsabilité politique et morale afin de parvenir à un cessez-le-feu immédiat, de mettre fin à l’effusion de sang, et protéger les civils palestiniens à Gaza contre l’agression dévastatrice et sans précédent menée par la machine de guerre israélienne, ajoute la même source.
Le ministre a réitéré la ferme condamnation de la Tunisie des attaques lâches des forces de l’occupation israélienne, soulignant le rejet catégorique de notre pays de l’utilisation massive et injustifiée des armes les plus meurtrières contre les nourrissons, les enfants, les femmes et les personnes âgées au service d’agendas politiques, sous quelque prétexte que ce soit.
“Ces attaques sont une violation manifeste et flagrante des règles du droit international”, a dénoncé le ministre, passant en revue les fondements de la position constante et de principe de la Tunisie en faveur du soutien des causes justes dont notamment la cause palestinienne ainsi que le rôle constructif de l’approche tunisienne dans le soutien des efforts internationaux visant à régler ces questions.
Le ministre a tenu à préciser que continuer à traiter la situation actuelle de la même manière que celle d’avant le 7 octobre 2023, notamment d’examiner les conséquences sans s’attaquer aux vraies raisons de ces épisodes de tension, de violence et d’instabilité, sera inutile et compliquera davantage la situation, tout comme elle exacerbera la violence, mettra en péril le système de valeurs universelles communes et alimentera l’extrémisme et la haine, en particulier parmi les nouvelles générations. Cela aggravera les menaces pour la paix et la sécurité régionales et internationales, a-t-il ajouté.
Le ministre a appelé à tirer des leçons de l’histoire ainsi que des récents développements en Palestine occupée pour donner un nouvel élan aux efforts internationaux, y compris au niveau du Conseil de sécurité, afin de mettre fin à la colonisation et permettre ainsi au peuple palestinien à exercer tous ses droits légitimes et de se consacrer à la construction sérieuse de la paix juste, au lieu de gérer inutilement le conflit.
Il a par ailleurs souligné la nécessité de remplacer les approches traditionnelles dans le traitement de la cause palestinienne et les plans improductifs par une nouvelle approche, loin de tout parti pris basée sur la sagesse, la pondération, la vision à long terme et la défense de la vérité et des valeurs universelles en vue d’établir la paix et la stabilité dans la région.
De leur côté, les ambassadeurs ont salué l’initiative de la tenue de cette réunion et l’importance d’un échange de vues sur les moyens de surmonter la crise actuelle, de mettre fin à l’escalade, d’éviter l’élargissement du conflit et d’accélérer la fourniture de l’aide humanitaire aux populations de Gaza et de veiller au respect du droit international humanitaire.
Selon les dernières informations de l’Agence de presse palestinienne, publiées, mardi, le nombre des victimes de l’agression israélienne à Gaza et en Cisjordanie s’élève à 5 795 martyrs et plus de 18000 blessés.