La galerie d’art Alain Nadaud-Espace Sadika accueille les 17 et 18 novembre 2023 “Eshq-Les 60 noms de l’amour” une exposition personnelle de l’artiste-créateur protéiforme Nacer Khemir.
Comme chez les esquimaux, il existe soixante mots pour nommer la neige, chez les arabes, il existe soixante mots pour nommer l’amour, note l’artiste en guise d’introduction de son exposition.
Présentée en octobre 2021 à l’Institut des Cultures Arabes et Méditerranéennes (ICAM) à Genève, l’exposition rassemble des tableaux dont des reproductions figurent dans son livre “L’Amour selon Nacer Khemir” paru en 2021, et dans lequel il donne dans chacun des quatre chapitres (Désert-Langue-Amour et la Mort) des définitions en français et en anglais de chaque nom en arabe de l’amour tout en mentionnant que “Si l’ont sait que les mots de l’amour sont tirés du lexique du désert, on comprend la proximité de l’amour et de la mort”.
Avec “Eshq” ou les 60 mots pour dire l’amour en arabe, l’artiste livre un florilège de noms autour de ce sentiment de “l’amoureux en état de désertification” et de l’Amour “comme errance absolue” et ce à travers de nombreuses calligraphies assez modernes.
Exprimant son art à travers le cinéma, l’écriture, la poésie, le conte, le dessin, la peinture, la calligraphie, Nacer Khemir, influencé par le style de couleurs vives de Paul Klee a développé sa réflexion en travaillant sur les soixante noms de l’amour dans la langue arabe en réalisant des œuvres entre mantra, litanie de couleurs, écritures, traces et signes.
L’auteur de nombreux films à succès pour ne citer que “Les baliseurs du désert” (Grand prix du Festival des Trois Continents à Nantes, le Prix de la première œuvre aux JCC, la Palme d’or du festival de Valence et le Prix de la critique internationale de la Mostra de Venise en 1984) a produit et réalisé en 2013 “Yasmina et les soixante noms de l’amour”, dans lequel “il filme son errance de nomade présentant une exposition au travers de nombreux pays… Son ombre portée s’entrecroise aux ” soixante noms de l’amour “, variation poétique sur la mystique arabe de l’amour, et surtout sur le fascinant ” roman oral ” de sa tante Yasmina”