Le chef du cabinet du ministère de l’Emploi et de la Formation professionnelle, Abdelkader Jamali, a déclaré jeudi que le ministère envisage, dans le cadre du projet de loi de finances 2024, de doubler la valeur de la ligne de financement au profit des catégories défavorisées, pour atteindre 20 millions de dinars (MD).
Jamali a expliqué, dans une déclaration aux médias en marge de l’annonce officielle du lancement du premier portail national d’initiative privée, que la valeur de cette ligne dépassera les 10 MD à la fin de l’année en cours et que les demandes reçues par la Banque Tunisienne de Solidarité (BTS) sont importantes compte tenu des conditions avantageuses fixées au profit des entrepreneurs issus des catégories vulnérables dont le taux d’intérêt égal à zéro, un délai de grâce d’une année et le remboursement du prêt sur une période de six ans.
Il a souligné que le ministère, dans le cadre du projet de loi de finances pour l’année 2024, a ajouté 20 MD au profit des sociétés communautaires (charikat ahlia), étant donné que le financement accordé par la BTS à ces sociétés ne dépasse pas les 300 mille dinars, précisant que le ministère se tournera vers les banques publiques pour permettre à ces sociétés de bénéficier des financements nécessaires.
Concernant la possibilité de réduire les taux de chômage, Jamali a expliqué que les taux de chômage en Tunisie sont stables depuis des années et se situent entre 15 et 16 pour cent, indiquant que le ministère oeuvre à travers ses programmes à créer plus de 100 000 opportunités d’emploi à travers les contrats d’initiation à la vie professionnelle (CIVP), le programme “contrat de dignité” (Karama) et le contrat service civil (CSC).
Il a déclaré que le Ministère de l’Emploi et de la Formation Professionnelle ciblera, au cours de l’année 2024, environ 130.000 jeunes à travers ces contrats, en plus de promouvoir l’initiative privée et les recrutements à l’étranger, qui ont été renforcés par la numérisation des services des bureaux de l ’emploi, soulignant que l’objectif escompté est de réduire le taux de chômage d’un pour cent d’ici la fin de 2025.
Il a également annoncé le lancement d’un projet de création d’une plateforme numérique d’emploi compotant les offres et les demandes d’emploi, qui sera prêt au cours de l’année 2024, est élaboré par le ministère et mis en œuvre en partenariat avec la Banque mondiale et avec le financement de l’Union européenne.