La meilleure solution en Tunisie pour faire face à la pénurie de l’eau est de s’appuyer sur la gestion intégrée des ressources hydrauliques conventionnelles en particulier et celles traitées ou dessalée, dans le cadre des stratégies régionales et nationales basées sur la valorisation des eaux disponibles et la recherche de ressources alternatives, a déclaré le secrétaire d’Etat chargé des ressources hydrauliques Ridha Gabouj .
Intervenant jeudi lors d’une journée de sensibilisation sur “Le stress hydrique et la rationalisation de la consommation de l’eau”, Gabouj a déclaré qu’à ce stade de pénurie d’eau causé par des années de sécheresse, il importe de trouver d’autres sources alternatives pour la mobilisation d’eau potable et d’irrigation, en augmentant la part de l’exploitation agricole de l’eau traitée, en achevant la réalisation des projets de dessalement de l’eau de mer et en mobilisant et en utilisant l’eau de mer à des fins industrielles.
A Gafsa, plusieurs projets sont réalisés pour remédier à la pénurie de l’eau potable, à savoir la mise en place de deux stations de dessalement de l’eau de mer dans les régions de Gafsa Ouest et Est en vue de mobiliser de nouvelles ressources en eau au profit d’au moins 300 mille personnes réparties sur la plupart des délégations, outre la programmation d’un grand projet pour mobiliser et utiliser l’eau de mer à des fins d’extraction du phosphate dans les usines de la Compagnie de Phosphate Gafsa. Ce projet devrait être prêt en 2027, l’objectif étant de fournir des quantités d’eau douce, réservées actuellement à l’usage industriel surtout à Oum Lâarayess et Rédeyef.
D’autre part, le secrétaire d’Etat a mis en garde contre le phénomène d’exploitation excessive des nappes phréatiques à Gafsa qui a atteint parfois 300% dans certaines régions, ainsi que sur la gravité du phénomène généralisé de forage de puits qui a un impact négatif sur l’approvisionnement en eau, ainsi que sur l’équilibre hydrique, appelant à faire face à ce phénomène aux niveaux régional et local.
Au niveau agricole, Gabouj à mettre l’accent sur la situation critique des eaux de surface et souterraines renouvelables en rationalisant la consommation d’eau qui provient de ces ressources, adopter ce qu’il a décrit comme des méthodes d’irrigation intelligentes et équiper toutes les fermes agricoles de techniques de contrôle et de maîtrise de l’irrigation, d’autant plus que l’Etat finance au moins 60% du coût de ces technologies.
Il a appelé à mettre en œuvre une stratégie régionale pour lutter contre la pauvreté hydrique qui tient compte des spécificités du gouvernorat et qui soit adaptée à la stratégie nationale du pays pour réduire les répercussions du stress hydrique en 2050.