Le Sixième Dialogue judiciaire de l’Union africaine (UA) s’est ouvert, ce lundi, à Alger, en présence de plus de 250 participants.
Consacré à la promotion des droits de l’homme et à une administration efficace de la justice en Afrique, cet événement réunit des juges des juridictions nationales et régionales, des représentants des systèmes judiciaires nationaux, ainsi que des experts et des praticiens du droit.
Le thème général de ce conclave judiciaire organisé par la Cour africaine des droits de l’homme et des peuples est ” Promotion des droits de l’homme en Afrique : défis et opportunités liés à la transposition de la jurisprudence régionale et internationale des droits de l’homme au niveau des juridictions “.
“Ce thème revêt une importance particulière”, a souligné, à l’ouverture des travaux, Rafaa Ben Achour, juge Tunisien auprès de la Cour africaine.
Cela est d’autant plus nécessaire que ce Dialogue vient réaffirmer l’importance de la cohérence et de la convergence dans l’interprétation des normes régionales et internationales des droits de l’homme, a indiqué Ben Achour.
Toutefois ajoute le juge tunisien, le taux d’application des décisions de la Cour africaine des droits de l’homme et des peuples qui est à ce jour à moins de 10% est en déçà des attentes.
Il a dans ce contexte plaidé pour l’amélioration des mécanismes de contrôle et de suivi des décisions de cette juridiction africaine.
Le Dialogue a par ailleurs mis l’accent sur le 20e anniversaire du Protocole de Maputo pour célébrer les progrès accomplis en matière de protection des droits de la femme en Afrique.
Les participants au Dialogue ont échangé sur l’importance des droits sociaux économiques et culturels ainsi que sur leur promotion et leur protection au niveau national et régional.
Le premier Dialogue judiciaire organisé par la Cour africaine s’est tenu à Arusha en Tanzanie en novembre 2013.
La Cour a pour mandat de compléter et de renforcer les fonctions de la Commission africaine des droits de l’homme et des peuples qui est un organe quasi-judiciaire de l’Union africaine chargé d’assurer le suivi de la mise en œuvre de la Charte africaine des droits de l’homme et des peuples.
La Cour se compose de 11 juges, ressortissants des Etats membres de l’Union africaine, élus à titre individuel.