Réunis lundi, en plénière, les députés de l’Assemblée des représentants du peuple (ARP) ont discuté du projet du budget de la présidence de la République au titre de 2024, en présence de représentants de la présidence de la République.
Dans leurs interventions, certains députés ont relevé une “certaine distance” marquant la relation entre l’institution de la Présidence de la République et celle du parlement, tandis que d’autres ont souligné la nécessité de mettre en place des canaux de communication continue entre les deux parties afin de permettre aux députés de transmettre les préoccupations et les attentes des citoyens.
Les députés ont, dans ce contexte, fait part de quelques interrogations formulées par les citoyens liées à la vacance dans certains postes au sein de la présidence de la République, notamment au poste de chef du cabinet présidentiel ou encore celui de porte-parole de la présidence.
Ils ont aussi rappelé qu’au niveau des ministères et des gouvernorats, il existe aussi plusieurs postes vacants, “ce qui a retardé les projets de développement”, ont-ils dit.
Pour d’autres députés, “il est grand temps de mettre en place des politiques capables de sortir le pays de la crise actuelle”.
Le député Dhafer Sghiri (Bloc national indépendant) a proposé “l’organisation de missions diplomatiques à l’étranger conduites par le président de la République afin de renforcer les relations de la Tunisie, créer de nouveaux partenariats et explorer de nouveaux marchés”.
De son côté, le député Ridha Dilai (Ligne nationale souveraine) a déclaré “nous aurions souhaité connaître la vision stratégique de la présidence de la République ou les orientations générales du président de la République. La réforme et la présentation de nouvelles visions sont recommandées pour sortir de la situation actuelle, a-t-il estimé.
Les députés se sont, par ailleurs, interrogés sur la position du chef de l’Etat vis-à-vis de l’institution du médiateur administratif et sur la date de la mise en place de la Cour constitutionnelle.
Les interventions ont, également, porté sur la nécessité de promouvoir l’Institut tunisien des Etudes Stratégiques “afin qu’il contribue à la présentation d’une nouvelle vision de réforme”.
Les députés ont aussi insisté sur la nécessité d’accorder davantage d’intérêt à la question de la sécurité alimentaire.
Pour sa part, le député Riadh Jaidane (hors groupe) a évoqué la faiblesse des ressources allouées à la sécurité nationale dans le budget proposé par la présidence de la République (10 millions de dinars).
La lutte contre la corruption, l’assainissement de l’administration, l’impulsion des projets de développement et d’investissement et la création de la richesse sont autant de sujets évoqués pendant cette plénière.