Les députés de l’Assemblée des représentants du peuple, réunis, mardi, en plénière, ont examiné et adopté le projet de budget du ministère de l’Intérieur au titre de l’année 2024.
Soumis au vote, le projet de budget du ministère de l’Intérieur a été approuvé avec 140 voix pour, sept abstentions et une voix contre.
En réponse aux interrogations des parlementaires qui ont souligné le besoin de développer les équipements sécuritaires, le ministre de l’Intérieur Kamel Feki a assuré que le département travaille à présent sur la modernisation du parc automobile, ajoutant qu’un programme exceptionnel au titre de 2023 prévoit 600 moyens de transport dont 537 inscrits au budget.
Il a mis en avant la nécessité de dynamiser les activités des quatre ateliers de maintenance (trois à Sfax et un à Tunis) appartenant au département et dont le rôle s’est amenuisé au cours des dernières années.
Le ministre a affirmé, dans le même contexte, qu’une stratégie a été élaborée relatives à l’acquisition des équipements et leur répartition en tenant des unités prioritaires, en particulier dans les régions où les opérations de franchissement illicite des frontières sont très fréquentes et qui enregistrent un taux élevé de criminalité. Les régions qui connaissent le plus d’événements culturels, religieux et sportifs sont, également, considérées comme prioritaires, a-t-il expliqué.
Abordant l’équipement de systèmes de vidéosurveillance dans tous les postes de police, le ministre a assuré que des caméras ont d’ores et déjà été installées dans les zones à priorité absolue, telles que les zones frontalières et certains quartiers dans les grandes villes pour permettre aux forces de l’ordre d’intervenir efficacement et à temps.
Concernant la situation foncière de plusieurs sièges sécuritaires, le ministre a souligné la nécessité de mettre au point un programme d’intervention basé sur la priorité et la faisabilité.
Plus de 400 postes de la Garde nationale et 100 postes de police font l’objet de travaux de rénovation, a-t-il poursuivi. L’année 2024 verra le lancement de la deuxième phase du projet de mise en place du dispositif de vidéosurveillance dans les postes de police.
Il a affirmé l’acquisition de 200 caméras-piétons pour les patrouilles et de 100 systèmes de vidéosurveillance pour les véhicules de sécurité dans l’objectif de protéger les droits des forces de sécurité et des citoyens lors des interventions policières.
Le ministre de l’Intérieur a, sur un autre plan, indiqué que la police de proximité qui s’inscrit dans le cadre de la réforme du secteur de la sécurité est une question délicate qui doit être traitée avec prudence vu sa relation avec les migrants et autres catégories sociales. Le projet doit faire l’objet d’une évaluation par étape, à la lumière des résultats, a-t-il soutenu.
Soulevant la lutte contre la corruption, le ministre a indiqué qu’en 2022, 219 dossiers ont été examiné et que le département à reçu 300 autres entre janvier et novembre 2023. Il a ajouté que le département a approuvé 50 décisions de protection sécuritaire des dénonciateurs de corruption, assurant que la commission de gouvernance au sein du département traite les dossiers relatifs aux demandes de protection.