Les partenaires financiers de l’Agence de Réhabilitation et de Rénovation Urbaine (ARRU), dans la réalisation du Programme de réhabilitation et d’intégration des quartiers d’habitation, dans sa première génération (PRIQH 1) en Tunisie, ont affirmé leur prédisposition à cofinancer la deuxième génération de ce programme après avoir apprécié “les résultats positifs” de sa première phase.
Les représentants de l’Union européenne, la Banque européenne d’investissement (BEI) et l’Agence française de développement (AFD), institutions ayant contribué au financement du programme de réaménagement urbain en Tunisie, ont indiqué, lors d’un séminaire de valorisation des impacts du PRIQH 1, organisé par l’ARRU, mercredi 22 novembre 2023, à Tunis, que ce programme a permis d’accomplir “des résultats positifs et répondu aux objectifs escomptés notamment en matière d’amélioration de la qualité de vie dans plusieurs quartiers d’habitation”.
Le Chef de la représentation de la Banque Européenne d’investissement, Jean-Luc Revéreault, a rappelé, dans une déclaration à l’agence TAP, que la banque a contribué à hauteur de 70 millions euros, à la mise en oeuvre de la première génération de ce programme, qui a bénéficié d’un appui financier et technique estimé à 500 millions de dinars”.
Il a ajouté que la deuxième génération du programme “va accorder un intérêt particulier à la dimension environnementale à travers l’éclairage économe en énergie et l’exploitation de l’énergie solaire dans la réalisation des projets prévus”.
Yazid Safir, directeur de l’AFD en Tunisie a souligné, pour sa part, que l’agence française a accompagné le programme de l’ARRU depuis 10 ans et appuyé ses efforts destinés à améliorer les conditions de vie des citoyens. Et d’affirmer “Nous avons ressenti un impact positif sur les citoyens dans les différentes régions du pays”.
Le Président Directeur Général de l’ARRU, Ahmed Ezzedine a rappelé que le Programme de réhabilitation et d’intégration des quartiers d’habitation avait démarré en 2012, moyennant un investissement de l’ordre de 617 millions de dinars. D’après lui, les interventions du programme qui prendra fin en 2024, ont permis de réhabiliter 155 quartiers populaires dépourvus de services de base dans tout le pays.
Il s’agit essentiellement, de la réhabilitation de quartiers à travers la réalisation des travaux de bitumage des routes, l’aménagement de réseaux de distribution de l’eau potable et des réseaux d’assainissement, l’installation de réseaux de drainage des eaux pluviales et l’éclairage public. Le programme a aussi, permis de construire 52 établissements sportifs, culturels et de jeunesse et 19 unités industrielles. La première génération du programme a bénéficié à environ 865 mille habitants et à 172 mille logements.
Après avoir constaté l’impact positif de la première phase du programme, l’Etat a décidé d’entamer une deuxième phase, qui a démarré en 2023. L’ARRU a ainsi, lancé les travaux de réhabilitation dans 160 quartiers et ses interventions vont toucher 100 communes dans les différentes régions du pays.
La deuxième génération du programme (PRIQH 2) prévoit la création de 50 établissements sportifs, culturels et de jeunesse, des terrains de quartiers, la construction de 16 unités industrielles outre l’aménagement de lotissements à bas prix dans les zones à proximité des quartiers populaires.
Les travaux ont démarré dans plusieurs gouvernorats du pays, dont Sousse, Monastir, Sidi Bouzid, Kébili et Tozeur et se poursuivront jusqu’à 2028, selon le PDG de l’ARRU.
La deuxième génération du programme sera réalisée moyennant un financement de l’ordre de 670 millions dinars, indique le responsable. 35% de ce financement proviennent du budget de l’Etat et le reste est apporté par les partenaires financiers (BEI, UE, AFD), sous forme de crédits.