Des députés de différents blocs parlementaires ont appelé, lundi, lors de la plénière consacrée à la discussion du budget de la mission du Commerce (Budget de l’Etat 2024), à augmenter le nombre d’agents de contrôle économique, à préserver l’acquis de la compensation et à renforcer le rôle du Centre de promotion des exportations.
Le député Tarek Rebai (Bloc national indépendant) a appelé à renforcer le rôle du Centre de promotion des exportations et à développer le commerce électronique et numérique.
De son côté, le député Hassan Jarboui (Bloc Al Ahrar) a plaidé pour le maintien de la compensation au profit des classes vulnérable et moyenne dont la situation s’est beaucoup détériorée durant la dernière décennie, le renforcement de la lutte contre le monopole en intensifiant les campagnes de contrôle sur tout le territoire et l’augmentation du nombre d’agents de contrôle économique.
La députée indépendante, Fatma Mseddi a, pour sa part, évoqué la nécessité de maintenir la compensation au profit du peuple tunisien et des milliers d’immigrés africains se trouvant en Tunisie. Elle a souligné l’importance d’évaluer les performances du pays en matière de commerce extérieur, d’attraction de l’investissement étranger, d’amélioration du climat d’investissement et de lutte contre le commerce parallèle.
Intervenant, le député Imeddine Sdiri (Bloc la voix de la République) s’est interrogé sur le rôle du Centre de promotion des exportations, du Conseil de la concurrence et du Conseil supérieur de l’exportation dans le développement du commerce, en présence de plusieurs accords commerciaux défavorable au pays, à l’instar de ceux conclus avec la Chine et la Turquie. Il a, à cet effet, souligné l’importance pour le ministère du commerce, de procéder à l’évaluation de ces accords en vue d’une éventuelle révision.
Le député Kamel Farrah (Bloc honnêteté et travail) a attiré l’attention sur le faible nombre d’agents économiques qui ne permet pas de couvrir toutes les activités économiques sur tout le territoire, le manque de moyens au niveau des directions régionales et la vétusté du parc consacré au contrôle économique, considérant que l’acquisition de 13 nouveaux véhicules prévue dans le cadre du budget du ministère pour 2024 ne suffira pas pour couvrir les besoins de ce département.
Farrah a également rappelé le déficit commercial durant les 9 premiers mois de 2023, expliqué en partie par la situation internationale et les changements climatiques et la tendance haussière du déficit énergétique en raison de l’épuisement naturel de quelques champs et l’absence d’exploration due à la faiblesse de l’investissement étranger dans le domaine de l’énergie.
Pour atténuer ces déficits, il a appelé à valoriser les exportations nationales notamment le phosphate et l’huile d’olive, à augmenter la valeur ajoutée de ces exportations et à renforcer l’investissement dans les énergies renouvelables afin d’atteindre les objectifs tracés par le pays dans ce sens.
Il a, en outre, plaidé pour la révision des conditions de libre-échange, notamment avec la Turquie, rappelant que l’accord avec ce pays date de 2004 et a favorisé ” l’inondation du marché tunisien ” de marchandises turques, au détriment du tissu industriel national et des réserves en devises.