Comment l’entreprise peut-elle composer avec les bouleversements actuels sur la scène mondiale ? Et puis à la suite de la guerre de GAZA, un choc pétrolier peut-il survenir ?
Une session spéciale, en rupture par rapport au thème de l’évènement, a été calée dans le programme des JES 2023. Elle porte sur un sujet d’actualité brulante : ‘’L’Entreprise et la géopolitique : Pragmatisme et valeurs’’. Ce fut une parenthèse délicieuse car menée comme un ‘’Café littéraire’’. Les panélistes avaient libre cours et les échanges avec la salle ont été intenses. Cependant auditoire et panélistes ont manqué d’élan et ne sont pas allés au bout de leur pensée ou de leurs peurs. Après le cataclysme du Covid, puis les méfaits de la guerre d’Ukraine voilà la guerre d’occupation à Gaza qui vient secouer l’actualité mondiale. Elle tétanise les esprits et brouille la vision des chefs d’entreprises.
La dégringolade morale de l’Occident
Voici Oraib Rantawi, DG du Think Tank Al Quds basé en Jordanie, Zoubeir Chaieb, PDG de AE Technologies, Slim Zghal PDG de Altea Packaging et enfin Hazem Kawasmi, économiste palestinien qui intervenait à partir de l’esplanade des mosquées à El Qods Echerif, livrés à un exercice de prospective.
Les intervenants ont convergé vers une opinion commune. L’Occident a été pris en flagrant délit du défaut des ‘’Deux poids, deux mesures’’. Quelle déconvenue ! Ils étaient loin d’imaginer l’Occident contrevenir au socle, que l’on croyait inébranlable, des droits de l’homme. Il y aura un avant et un après 7 octobre en matière d’observation du respect des valeurs et de l’humanisme.
Le choc pétrolier ne se produira pas
Tous redoutent des frictions majeures d’ordre économique des suites de la guerre de GAZA. Après avoir essuyé les dégâts engendrés par la guerre d’Ukraine, ils redoutent d’éventuelles retombées après l’irruption de la guerre de GAZA. Implicitement ils redoutent qu’en cas d’escalade du conflit, des impondérables pourraient survenir. Et la menace pèserait sur le secteur pétrolier.
Fernand Braudel, grand penseur français contemporain, parlait de ‘’Conflit monde’’ à propos de la question palestinienne. En effet, trop de pays se sentent concernés par ce conflit. Les risques d’embrasement de la région, tout en étant minimes, ne sont pas totalement exclus. Et en répétition de ce qui s’est prooduit en 1974 à la suite de la guerre de ‘’Kippour’’, année pendant laquelle le cours du pétrole a quadruplé, un scénario similaire ne nous semble pas plausible. Les pays de l’OPEP, n’ont même pas évoqué la question. Outre qu’en l’état actuel des choses, on les voit mal recourir à cette arme d’ultime recours.