L’Observatoire Tunisien de l’Economie a, dans son rapport, mis en garde contre l’augmentation du volume des exportations d’huile d’olive vers l’Union européenne, soit en raison du besoin du marché européen, soit à la demande des industriels tunisiens.
L’appel de L’Observatoire tunisien de l’économie, contrairement aux appels de l’Union tunisienne de l’industrie, du commerce et de l’Artisanat (UTICA), au début de la campagne oléicole, a porté sur la libéralisation des exportations de l’huile d’olive vers le marché européen en révisant le quota annuel de la Tunisie.
L’Observatoire a souligné que l’appel va de pair avec les politiques, de libre-échange, recommandées par l’Union européenne malgré les pertes importantes causées par cette tendance à la Tunisie.
Le rapport de l’Observatoire, publié début décembre 2023, a indiqué que l’exportation de ce produit vital affaiblit les revenus du pays, faisant observer que les exportations de la Tunisie restent tributaires de la production européenne et visent à compenser les fluctuations enregistrées et ne répondent pas aux besoins d’exportation de la Tunisie.
Le rapport explique, dans le même contexte, que les exportations sont faites en grandes quantités, en vrac et à faible coût. Cette situation a entraîné une faible valeur ajoutée de l’exportation et une perte importante de devises.
Les exportations d’huile d’olive de la Tunisie en 2022 se sont élevées à environ 208 mille tonnes, dont 87% sont en vrac et 13% sont conditionnées.
Ces produits ont été principalement exportés vers l’Europe à hauteur de 66 % où ils sont soumis au conditionnement avant d’être revendus à des prix beaucoup plus élevés.
Il convient de rappeler que l’UTICA avait appelé à une révision du quota annuel accordé à la Tunisie par l’Union Européenne et à l’élimination de toutes les barrières devant l’exportation de l’huile d’olive tunisienne lorsque le Président du patronat, Samir Majoul, a reçu une délégation du Conseil oléicole international en novembre 2023 au siège de l’UTICA.
“La faible consommation mondiale de cette substance importante rend les pays producteurs non pas concurrents mais complémentaires les uns des autres pour faire avancer ce secteur vital, d’autant plus que les barrières tarifaires et non-tarifaires ne faisaient qu’augmenter les prix de ce produit et paralyser son accès au consommateur dans le monde.
La réunion a souligné ” que l’expérience de l’humanité face à la pandémie de COVID-19 appelle à une plus grande sensibilisation et prévoyance de la santé humaine.
La promotion de la production et de l’exportation de l’huile d’olive s’inscrit au cœur de cette démarche en tant que produit sain, ainsi qu’aux impacts environnementaux de la culture et de l’industrialisation, en particulier, notamment avec les défis climatiques et le stress hydrique auxquels est confrontée la sécurité alimentaire dans le monde.