Au lendemain des élections locales, l’Association Jeunesse Sans Frontières a appelé à la promulgation d’une loi pour expliquer au public large, la mission, prérogatives et avantages des membres des conseils locaux. Elle a fait observer que la majorité des candidats n’ont pas une idée claire de leur domaines de compétence et qu’un grand nombre d’électeurs ne saisissent pas la nature ni les objectifs de ces élections.
S’exprimant lundi en conférence de presse, la directrice du programme d’observation des élections locales Amel Ben Khoudh a notamment souligné la nécessité d’œuvrer à l’avenir à améliorer l’accessibilité des personnes âgées et des personnes porteuses de handicap aux bureaux de vote. Elle a insisté sur le renforcement du contrôle dans l’environnement des centres et bureaux de vote pour éviter les tentatives d’influencer le choix des électeurs et propose l’affichage, dans tous les bureaux de vote, les différentes étapes du vote.
Sur un autre plan, la directrice du programme d’observation des élections locales suggère une évaluation globale du rendement des agents accrédités par l’ISIE et d’intensifier les sessions de formation au profit des agents de l’instance. Selon elle, il aurait été plus judicieux pour l’ISIE de mettre au point une stratégie sur le long terme et des programmes conjoints avec, notamment, les départements ministériels et la société civile, pour mieux réussir les campagnes de sensibilisation ciblant l’électorat.
L’association a adopté la méthode de l’observateur ambulant qui était chargé de sillonner l’environnement des bureaux de vote, a expliqué son porte-parole Mondher Hamdi qui n’affirme qu’aucun fait de violence n’a été rapporté par l’équipe du terrain, ni de sondage d’opinion dans les bureaux de vote.
Il a relevé l’absence de panneaux d’indication dans 11,2% des bureaux de vote couverts par les équipes de l’association et un fort déploiement des forces de l’ordre dont la moitié sont des femmes.
L’association a enregistré de la propagande électorale devant les centres de scrutin à Zaghouan et Tunis et quatre cas de transport collectif des électeurs dans les gouvernorats de Béja, Gabès et Manouba.
Trois tentatives d’influencer les électeurs ont pu, également, être relevées dans des bureaux de vote à Gabès et Manouba.
Mondher Hamdi a ajouté que 29,1% des centres de scrutin ne comporte pas d’accès pour les personnes à mobilité réduite, soulignant sur un autre plan le non-respect, dans certains cas des règles et procédures du vote comme la vérification de l’identité de l’électeur qui est appelé à présenter sa carte d’identité aux agents des bureaux de vote et l’obligation pour chaque électeur de tremper son doigt dans l’encre électoral avant la réception du bulletin de vote.