Les échanges commerciaux entre la Tunisie et l’Arabie saoudite sont encore en deçà des attentes, a indiqué le Président de la Fédération des chambres saoudiennes, Hassan Mojab al-Houwaizi.
En 2022, la Tunisie a été au 54ème rang dans la liste des pays récepteurs des exportations saoudiennes et au 77ème rang par rapport à celle des importations saoudiennes, a-t-il précisé, mercredi, lors du Forum d’investissement et de partenariat tuniso-saoudien, tenu à l’occasion de la 11ème session de travaux de la commission mixte tuniso-saoudienne.
Selon le responsable saoudien, en moyenne, les exportations saoudiennes vers la Tunisie, ont augmenté seulement de 21 millions de dollars, durant les cinq dernières années, passant de 325 millions de dollars en 2018 a 416 millions de dollars en 2020.
L’actuel Forum est une opportunité pour booster l’échange entre les deux pays, sachant que la relance partenariats d’investissement compte parmi les principales priorités, a-t-il encore déclaré.
De son côté, le ministre saoudien de l’Industrie et des ressources minérales, Bandar bin Ibrahim Al-Khorayef, a mis l’accent sur la présence d’une importante délégation saoudienne, avec plus de 100 représentants du secteur privé, relevant que ça témoigne de l’intérêt qu’accordent ceux-ci à l’investissement en Tunisie.
Le ministre a évoqué, à cette occasion, la vision de l’Arabie saoudite à l’horizon 2030, dont la complémentarité entre les pays est une composante entre autres. “Cette complémentarité sera traduite par l’investissement dans plusieurs secteurs, tels que l’industrie de l’automobile, des énergies renouvelables, des médicaments, et de la sécurité alimentaire”.
Pour sa part, la ministre de Finances chargée de diriger le ministère de l’Economie, et de la planification, Sihem Boughdiri Nemsia, a mis l’accent sur la présence des entreprises saoudiennes en Tunisie. Le nombre de ces entreprises s’élève à 50 et elles emploient plus de 7500 personnes, d’après ses dires.
Parmi les niches d’investissement en Tunisie, la ministre a cité les énergies renouvelables, le tourisme, les services numériques, les industries à haute valeur ajoutée, telles que les secteurs des composantes automobile et de l’aéronautique, les industries agroalimentaires, ainsi que l’industrie pharmaceutique.
Intervenant à cette occasion, Samir Majoul, président de l’UTICA a formulé le souhait de voir le rythme des investissements et la présence des hommes d’affaires saoudiens renforcé en Tunisie “pour atteindre, pourquoi pas, le niveau des investissements saoudiens dans le monde”.
“La création de projets d’investissement saoudiens directs ou tuniso-saoudiens profitera aux deux parties, notamment dans les secteurs prometteurs comme l’agriculture, l’industrie alimentaire, pharmaceutiques, la santé, les industries pharmaceutiques, les énergies renouvelables, le dessalement des eaux, outre l’hydrogène vert, la numérisation et le secteur financier”, estime encore Majoul.
Il a par ailleurs appelé à réformer le cadre législatif régissant la coopération économique bilatérale et de tirer profit de l’expérience des deux pays dans plusieurs secteurs, que ce soit entre les deux gouvernements, ou entre les hommes d’affaires des deux pays, et l’UTICA en coordination avec l’Union des chambres saoudiennes avec laquelle la centrale patronale entretien des relations historiques.
Les projets d’investissement à réaliser dans les deux pays dans les domaines de l’énergie, des services logistiques, de l’industrie e agricole ont été au centre de la réunion du Conseil d’affaires tuniso-saoudien, selon le résident de la partie saoudienne Omar Al-Ajaji.
De son côté, Mohamed Kooli, le président de la partie tunisienne a précisé que la Tunisie, présentera, d’ici le premier semestre 2024, les projets d’investissement, soit au niveau local ou dans le cadre d’un partenariat triangulaire en Afrique, en Europe et en Asie.
Durant les 11 premiers mois de 2023, le volume d’échanges commerciaux entre la Tunisie et l’Arabie saoudite est de 258 millions de dollars. Les exportations tunisiennes sont de l’ordre de 39,5 millions de dollars (une baisse 0, 2% par rapport à 2022), alors que les importations sont de 218 millions de dollars ( une baisse 0,5% par rapport à 2022).