La commission des finances et du budget à l’assemblée des représentants du peuple (ARP) a tenue mercredi une séance d’audition en présence du ministre de l’éducation Mohamed Ali Boughdiri pour débattre d’un projet de loi relatif à l’approbation d’un contrat de financement, conclu le 10 juillet 2023 entre la Tunisie et la banque européenne d’investissement sur la contribution au financement du programme de modernisation des établissements scolaires.
Au cours de cette séance d’audition, le ministre de l’éducation a indiqué que ce financement s’inscrit dans le cadre des efforts déployés par l’état visant à fournir les ressources financières pour la promotion du secteur éducatif.
Il a précisé que ce nouveau financement permettra de poursuivre le programme de modernisation des établissements scolaires et la coopération avec la Banque Européenne d’investissement.
Boughdiri a signalé que la promotion du secteur éducatif à travers la réhabilitation de l’infrastructure des écoles et de l’enseignement nécessite la participation de tous les intervenants dans ce secteur.
Il a souligné que le projet de modernisation des établissements scolaires s’inscrit dans le cadre d’un programme national qui répond aux exigences du principe de discrimination positive entre les régions.
Par ailleurs, un représentant du ministère de l’éducation a donné un aperçu du programme de modernisation des établissements scolaires dans ses deux phases, notant que ce programme permettra la création de 80 nouvelles écoles primaires et l’aménagement et la réhabilitation des écoles primaires prioritaires, l’acquisition d’équipements informatiques et de 75 bus scolaires, outre l’accompagnement technique pour le suivi des études de projets inscrits dans le cadre de ce programme.
Au cours du débat, les députés ont abordé plusieurs questions dont notamment, la dégradation de l’infrastructure des écoles primaires à l’intérieur du pays, l’absence du cadre éducatif et l’encombrement des salles de classes, outre l’inexistence du transport scolaire pour les élèves habitant dans les zones rurales.
Par ailleurs, ils ont considéré que le renouvellement du contrat de crédit par les bailleurs de fonds constitue une reconnaissance implicite de la réussite du programme de modernisation des établissements scolaires dans sa première phase.
Néanmoins, ils ont constaté que les conditions de cet accord ne sont pas claires surtout que le document explicatif ne comporte pas d’informations précises sur le taux d’intérêt de ce crédit.
La commission a décidé, au terme de ses travaux, d’auditionner le représentant du ministère de l’économie et de la planification pour avoir plus de précisions sur les conditions financières et les taux d’intérêt de ce crédit.