L’Agence de Mise en Valeur du Patrimoine et de Promotion Culturelle (AMVPPC) rend hommage à la Doyenne des médecins tunisiens et première femme médecin au monde arabe, Dr Tawhida Ben Cheikh (2 janvier 1909-6 décembre 2010).
L’agence a publié un extrait de l’ouvrage “La Tunisie Millénaire, une Longue Histoire et des timbres poste” de Taoufik Ben Salah, paru en 2012, qui retrace l’histoire de la Tunisie, depuis la phase préhistorique jusqu’à notre époque. Taoufik Ben Salah, économiste de formation et féru d’histoire et de philatélie, a publié cet ouvrage sur l’histoire de la Tunisie à travers les timbres-poste, du paléolithique jusqu’à la révolution tunisienne du 14 janvier 2011.
Tawhida Ben Cheikh est d’une famille originaire de Ras Jbel (Bizerte). Elle fut parmi les toutes premières élèves du Lycée de la rue de Russie (ex-Armand Fallières) et la première bachelière tunisienne (1928). Elle obtient son doctorat de médecine à Paris en 1936.
Rentrée à Tunis, elle s’installe en cabinet privé et s’oriente vers la gynécologie. Par la suite, elle contribue à mettre en place le planning familial tunisien à travers le service qu’elle crée à l’hôpital Charles-Nicolle en 1963, puis la clinique Montfleury du planning familial en 1970. Entre 1955 et 1964 elle dirige le service maternité à l’hôpital Charles Nicolle. Elle dirigera le même service à l’hôpital Aziza Othmana et ce, jusqu’à sa retraite en 1977.
Parallèlement à l’exercice de la médecine, elle dédie sa vie à l’action militante au service de la Tunisie. C’est ainsi qu’elle est chargée, en 1937, de la direction de la première revue féminine tunisienne, éditée en langue française “Leila” parue, en Tunisie, dès 1936.
Elle fut, notamment, vice-présidente du croissant rouge tunisien et membre de l’Union des femmes musulmanes tunisiennes.
Tawhida Ben Cheikh est la nièce de feu Tahar Ben Ammar qui conduit en 1956 les négociations pour l’indépendance de la Tunisie et signe, le 20 mars 1956, le protocole d’accord avec la France.
Un billet de banque à l’effigie du Dr Tawhida Ben Cheikh est entré en circulation depuis mars 2020. Elle est ainsi la deuxième femme dont l’effigie apparaît sur une monnaie tunisienne, après celle d’Alyssa, la fondatrice de Carthage.