Le niveau d’utilisation des engrais en Tunisie demeure acceptable, a indiqué le ministre e l’Agriculture, des ressources hydrauliques et de la pêche, Abdel Monêm Belâati.
Intervenant au cours d’un séminaire organisé mardi par le Groupe Chimique Tunisien (GCT), en collaboration avec l’Union arabe des engrais sur ” les applications technologiques numériques et l’intelligence artificielle dans le secteur des engrais”, Belâati a indiqué cette situation est due aux efforts de sensibilisation et de vulgarisation en faveur des agriculteurs pour l’utilisation des quantités nécessaires en engrais conformément aux analyses.
Et d’ajouter que le secteur des engrais joue un rôle central compte tenu de sa contribution dans la réalisation du développement économique citant à titre d’exemple les recettes en devises des exportations agricoles, l’amélioration du rendement du secteur agricole et la création de l’emploi dans les sites de production et d’industrialisation.
Et de poursuivre que les besoins en engrais du secteur agricole sont estimés à environ 500 mille tonnes de matières solides et 2 millions de litres de matières en vrac, dont la plupart sont des produits, avec un volume de 340 mille tonnes, tandis que les quantités restantes sont importées par le Groupe chimique tunisien (GCT) et le secteur privé.
Le Ministre de l’Agriculture a souligné que l’intégration des applications de la technologie numérique et de l’intelligence artificielle au niveau des pays arabes dans le secteur de la production des engrais représente, aujourd’hui, une incitation importante pour la promotion du secteur afin de relever le défi du développement des systèmes agricoles et de parvenir à la sécurité alimentaire.
Belati a indiqué que les nouveaux défis auxquels le monde fait face, en particulier, les pays arabes dans un contexte de changements climatiques et de crises régionales, exigent le renforcement de la coopération conjointe et l’intégration économique dans tous les domaines, notamment, le secteur agricole, pour parvenir à la sécurité alimentaire pour les peuples arabes.
“La maitrise des techniques agricoles, la préservation et la durabilité des ressources naturelles, la valorisation des nouvelles technologies et l’échange d’expertise entre les pays arabes constituent un levier important pour la réalisation de la sécurité alimentaire arabe “, a -t-il expliqué.
Et d’ajouter que le monde arabe en général et la Tunisie en particulier sont confrontés à des défis liés aux répercussions négatives du changement climatique.
Le ministre de l’Agriculture a appelé, à cette occasion, les pays responsables de ce changement à assumer leurs responsabilités, faisant savoir qu’un montant de 100 milliards de dollars a été alloué, depuis 5 ans, au profit des pays menacés par le changement climatique mais “rien n’est concrétisé”.