Le secrétaire d’Etat chargé des Ressources Hydrauliques Ridha Gabouj, a déclaré vendredi à Kébili que la situation des barrages restent toujours critique. Malgré les améliorations enregistrées au niveau du stock d’eau par rapport à l’année précédente, la répartition de ce stock varie d’un barrage à l’autre, a-t-il noté. La répartition de l’eau au niveau des barrages pourrait être pire que l’année dernière, notamment en ce qui concerne l’eau potable au niveau du système de l’Extrême-Nord, qui souffre d’une remarquable pénurie au niveau de certains barrages principaux tels que les barrages de Sidi El-Barrak et de Sijnène, a encore précisé la même source.
Lors d’une journée d’informations sur “les nouvelles méthodes d’irrigation des oasis”, à laquelle ont participé des représentants de plusieurs départements, des structures agricoles et des responsables de plusieurs groupements hydrauliques, Gabouj a fait savoir que le taux de remplissage des barrages a atteint environ 30%, soit environ 3 fois supérieur que l’année dernière, mais toujours à moins de 50 % du taux de remplissage normal en cette période de l’année.
Dans une déclaration à l’agence TAP, Gabouj a expliqué que cette journée d’information vise à sensibiliser les agriculteurs de la région à la nécessité de rationaliser et d’économiser l’utilisation de l’eau compte tenu des ressources limitées en cette richesse naturelle, qu’elle soit superficielle ou souterraine, en plus de la gravité des changements climatiques, qui incitent à la rationalisation de la consommation afin de ne pas recourir à d’autres solutions très coûteuses comme le dessalement de l’eau de mer ou la réutilisation de l’eau traitée pour la production de légumes ou autre.
La même source a noté que la rationalisation de la consommation d’eau est abordable et peut être améliorée par la technologie moderne. Il a exhorté les agriculteurs à concentrer davantage les systèmes d’économie de l’eau d’irrigation dans des cultures consommatrices d’eau à l’instar des palmiers dattiers , qui consomment plus de 20 mille mètres cubes d’eau par hectare et par an.
Le Secrétaire d’Etat chargé des Ressources hydrauliques a également mis en valeur les bons effets des pluies récentes sur tout ce qui est culture à sec, les arbres fruitiers et les pâturages, en particulier sur la saison céréalière qui a démarré effectivement en novembre et décembre derniers.
L’opération d’ensemencement s’achève dans les prochains jours, face aux efforts des agriculteurs pour ensemencer les céréales sur lesquelles le pays compte beaucoup, d’autant plus que le manque de production locale poussera le pays à l’importation de cette matière.