Les participants à l’ouverture des travaux de la 3e édition du Congrès des médias arabes “les médias à l’ère de l’intelligence artificielle: défis et opportunités” ont été unanimes pour affirmer que l’intelligence artificielle fait, désormais, partie intégrante de l’infrastructure des établissements médiatiques et occupe une place importante dans le paysage médiatique.
L’intelligence artificielle devrait avoir l’attention nécessaire pour faire partie de l’industrie médiatique sans que cela ne conduise à une menace pour les ressources humaines et les valeurs médiatiques constantes, ont ils souligné, lors de ce congrès organisé, à Tunis, les 17 et 18 janvier courant, par l’Union des radios des Etats arabes (ASBU).
Fahd Harthi, président de l’ASBU et président exécutif de l’Autorité saoudienne de la radio et de la télévision, a estimé que l’intelligence artificielle requiert davantage d’assimilation car il est désormais au centre des intérêts des individus et des sociétés, soulignant que l’intelligence artificielle dans le secteur médiatique aide à rédiger les contenus, personnaliser les expériences et surtout à analyser d’énormes données, ce qui soulève la question de la confidentialité.
“Il est, toutefois, nécessaire de saisir l’occasion pour faire bon usage de cette technologie, notamment à travers l’ancrage des valeurs principales du secteur médiatique, telles que la précision, l’honnêteté, l’objectivité et la responsabilité dans la mesure où elles constituent des constantes qui ne peuvent être impactées par la technologie”, a-t-il souligné.
Selon le président de l’ASBU, le congrès sera l’occasion d’évoquer plusieurs questions, telles que les moyens d’assurer la garantie de la précision et de la crédibilité des informations générées par l’intelligence artificielle en veillant à préserver l’aspect humain.
De son côté, la ministre de la Culture, Hayet Ketat, a indiqué que l’intelligence artificielle “constitue une arme à double tranchant car elle peut être nocive pour l’humanité en cas de mauvais usage”, ajoutant que le congrès sera l’occasion de réfléchir aux moyens de lutter contre les éventuels dangers de l’intelligence artificielle et tirer le meilleur profit de celle-ci.
Pour sa part, Hans Hoffmann, Chef du département des technologies de communication à l’Union Européenne de Radio-Télévision (UER), a appelé à conjuguer davantage les efforts pour faire face aux défis rencontrés par les radios et les chaînes de télévision car l’usage des données demande de s’interroger sur le degré de crédibilité de l’intelligence artificielle et songer à la mise en place d’un cadre juridique permettant de traiter la cybercriminalité.
Plusieurs axes de discussion figurent à l’ordre du jour du congrès, notamment les applications de l’intelligence artificielle dans la création de contenus médiatiques, l’intelligence artificielle et les professions des médias et les aspects techniques et technologiques de l’utilisation de l’intelligence artificielle.