La Ministre du Commerce et du Développement des Exportations, Kalthoum Ben Rajeb, a déclaré que le Marché commun de l’Afrique orientale et australe (COMESA) représente un espace pour booster l’investissement et promouvoir la coopération.
Dans un exposé présenté mercredi devant la commission de l’industrie, du commerce, de la richesse naturelle et de l’énergie, qui a fini par l’adoption du projet de la convention relative à l’accueil des réunions, des ateliers et des activités du Marché commun de l’Afrique orientale et australe (COMESA) en Tunisie, Ben Rajeb a rappelé que la Tunisie est classée cinquième sur la liste des pays exportateurs avec une part de 6,6% et que la majorité de ses exportations sont orientées vers la Libye et l’Égypte.
Le “COMESA” a été créé en tant qu’organisation qui compte 21 pays, regroupés dans une zone de libre-échange, représentant l’un des huit groupes économiques interrégionaux reconnus par l’Union africaine, dont le secrétariat est situé dans la capitale de la Zambie, Lusaka.
Ben Rajeb a souligné que les pays signataires de la Convention bénéficiaient de réductions tarifaires ainsi que de nombreuses autres facilités, telles que la facilitation des transactions, l’exonération totale de tous les tarifs douaniers, les droits et taxes sur l’importation de biens, en particulier les produits de la pêche et de l’artisanat.
La Tunisie exporte vers les pays du “COMESA”, principalement des matériaux de construction, des huiles végétales et animales, des produits alimentaires et des équipements électriques, selon les données du ministère du Commerce.
Ben Rajeb a ajouté que la Convention offre l’occasion de stimuler l’investissement privé et de créer de nouveaux espaces pour renforcer sa présence extérieure et son rayonnement ainsi que pour soutenir la présence de la Tunisie dans diverses activités économiques.
La plupart des membres de la Commission ont souligné l’importance des procédures et des facilités mentionnées dans la Convention pour l’économie tunisienne en général et pour le secteur privé en particulier en termes d’investissement et de soutien au commerce interrégional des divers produits nationaux.Ils ont souligné la nécessité d’accélérer la ratification et la réactivation de la Convention en mettant l’accent sur l’importation des produits de base dont l’industrie tunisienne a besoin, ainsi que sur la révision de plusieurs accords commerciaux.
Certains députés ont évoqué la nécessité de bien se préparer en termes d’infrastructure d’exportation, de ports commerciaux, de passages frontaliers, de routes et de chemins de fer, sans oublier la révision des législations et la garantie de la présence des banques tunisiennes sur les marchés africains.