Le salon de l’imprimerie fait bonne impression sur les opérateurs. Une large participation tunisienne est attendue à cette foire.
Sabine Geldermann, directrice du salon Drupa de Düsseldorf a fait le déplacement à Tunis, ce mardi 23 courant, pour présenter le salon, leader mondial de la profession de l’avis de tous, et évoquer ses principales thématiques. C’était lors d’une rencontre organisée par la Chambre Tuniso Allemande de commerce et d’Industrie, qui a réuni grand nombre de professionnels.
Les choix de rupture.
Abdelkarim Hamdaoui, DG de Packtec, Centre technique de l’emballage, le confirmait bien. A Drupa l’on peut s’instruire des solutions futures lesquelles rythmeront l’avenir du secteur de l’imprimerie. Sur place, l’on peut déceler les choix technologiques de rupture et leurs ‘’Businees Models’’. A la lumière de cela, les chefs d’entreprises peuvent, par conséquent, décider dans quels nouveaux équipements, investir.
Naceur Jeljeli, PDG de SIMPACT, imprimerie spécialisée dans l’édition principalement des livres d’art, Président de la fédération nationale des imprimeurs à l’UTICA et Président du Packtec, se range à cet avis. Drupa, soutient-il, donne le pouls du vaste champ technologique de la filière. Il est impératif de s’informer au préalable des nouvelles tendances afin de faire le bon choix, insiste-t-il. Et il a rapporté une anecdote fort édifiante à ce sujet. Au début des années 80’ on a assisté à une braderie des équipements de typographie. Certains imprimeurs tunisiens, non avisés, se sont laissés leurrer croyant faire une bonne affaire. En effet, l’Offset a vite pris les devants et régné sur le marché déclassant le matériel Typo, mettant hors marchés les entreprises qi en étaient équipées. L’identification des équipements serait, selon lui et de ce point de vue, une affaire d’intérêt national étant donné qu’elle balise la trajectoire de la profession laquelle a son poids dans l’économie nationale.
Secteur de l’Imprimerie : L’état des lieux
Hajer Mami, membre d’un cabinet d’expertise, rappelle que la profession représente 4 % du PIB tunisien. Elle compte 400 entreprises et emploie 25.000 salariés. La filière fait montre de résilience face à la concurrence turque et chinoise et assure une offre de large spectre. Les emballages, tous secteurs confondus de l’agroalimentaire jusqu’à la pharmacie trouvent un bon répondant pour la flexo et l’Offset, technologies dominantes du moment. Tous types d’emballage du flexible, au plastique rigide ainsi que le métal et le verre trouvent un standard de qualité, compétitif. La profession réalise un chiffre d’affaires de 330 millions de TND et défend bien sa bonne position sur le marché domestique. Il y a 11 % des opérateurs qui exploitent quelques niches à l’export. La résilience des opérateurs est bien l’enjeu du moment et il va de soi que cela dépend de la nature de leurs choix technologiques
Les caractéristiques du salon Drupa
La foire s’étend sur près de 10 hectares. Les stands moyens sont de 1.000 mètres carrés. Drupa verra la participation de 50 pays. On dénombre, notamment, 304 exposants de RFA, pas moins de 366 de Chine, 52 de Grande-Bretagne, 44 des USA et pas moins de 47 de Turquie. Les plus grandes enseignes seront présentes tel Siemens, Fuji ou canon. HP, pour sa part fait un carton en louant un stand de 6.000 mètres carrés.
Cinq forums rythmeront la vie du salon. On parlera naturellement de la robotique de l’intelligence artificielle, mais également de l’économie circulaire et du développement durable. Et bien entendu d’innovation principalement sur de nouveaux supports de textile technique. La Direction de la AHK sera l’interlocuteur des visiteurs du Salon.