La présidente du Conseil italien, Giorgia Meloni, a appelé lundi de ses vœux un nouveau partenariat avec l’Afrique, dévoilant les grandes lignes du “plan Mattei” qui vise à renforcer les relations économiques avec le continent, créer de nouvelles voies d’approvisionnement énergétiques et encadrer les flux migratoires.
S’exprimant à l’ouverture d’un sommet auquel participaient plus d’une vingtaine de dirigeants africains et de représentants de l’Union européenne, Giorgia Meloni a notamment promis d’engager dans un premier temps 5,5 milliards d’euros dans ce plan baptisé du nom d’Enrico Mattei, fondateur de l’Eni, le groupe énergétique italien.
“Nous pensons qu’il est possible d’envisager et d’écrire un nouveau chapitre dans l’histoire de nos relations, une coopération entre égaux, loin de toute prédation ou de toute charité envers l’Afrique”, a-t-elle déclaré.
L’initiative a toutefois été accueillie froidement par certains participants, comme le président de la Commission de l’Union africaine Moussa Faki Mahamat, qui a déclaré qu’il aurait souhaité que l’Afrique soit consultée en premier lieu.
“Je voudrais insister ici sur la nécessité de passer des paroles aux actes. Vous comprenez bien que nous ne pouvons plus nous contenter de simples promesses qui, souvent, ne sont pas tenues”, a-t-il réagi.
Les détracteurs du plan Mattei estiment que l’Italie, lourdement endettée, ne peut espérer rivaliser avec des pays comme la Chine, la Russie et les États du Golfe, qui cherchent tous à renforcer leur présence en Afrique, où se trouvent bon nombre des ressources naturelles de la planète.