La gestion de la ressource eau doit se faire désormais sur une échelle régionale et selon une approche participative et concertée, c’est le constat des participants au dernier panel du 5ème Forum méditerranéen sur l’eau, consacré mercredi à Tunis, à la synthèse générale et aux conclusions des travaux.
Face à des problèmes liés à l’eau, presque similaires dans l’ensemble des pays méditerranéens ainsi qu’aux contraintes des changements climatiques qui pèsent sur chaque pays de la région, les panélistes ont souligné la nécessité de saisir ces contraintes comme des opportunités pour développer des projets de territoires et « en faire quelque chose de positif ».
Ils ont plaidé en faveur d’actions proactives et non préactives face à des catastrophes naturelles telles que les sécheresses et les inondations. Certains ont appelé, face aux inondations, à repenser l’urbanisme.
Les intervenants au nom de la région arabe, ont alerté sur les pertes de l’eau dans les systèmes d’irrigation, estimées à 100 milliards m3 par an. Ils ont jugé nécessaires de mobiliser plus de financements pour rendre les systèmes d’irrigation plus efficaces avant de se lancer dans des solutions très couteûses.
Pour les méditerranéens, qu’ils soient de la rive sud ou de la rive nord, il faut donner priorité au secteur de l’eau dans toutes les stratégies, parce que la sécurité hydrique c’est, aussi, la sécurité alimentaire et la sécurité nationale.
Parmi les pistes à explorer pour résoudre des problèmes pointus de l’eau, des intervenants ont appelé à développer deux axes majeurs : la petite hydraulique en milieux urbain et rural et la valorisation de chaque mètre cube d’eau pluviale.
Il s’agit, aussi, de développer les systèmes d’alerte précoce et de mettre en place des projets pilotes dans chaque pays et des plans d’action pour la gestion des crises en adoptant des démarches préventives et ce dans le cadre du partage et de la concertation au niveau régional.