Le chef du gouvernement, Ahmed Hachani a reçu, aujourd’hui, mercredi, du président de la République, Kais Saïed, un document « historique » sur la Wizara Kobra (le Grand ministère), a-t-on appris d’un communiqué de la présidence du gouvernement publié, mercredi.
Dénommé « loi sur l’organisation intérieure de la Wizara Kobra », ce texte de portée historique n’est autre qu’un simple « décret beylical » publié en date du 27 février 1860.
La Présidence du Gouvernement a affirmé avoir reçu ce document « historique » à titre de « cadeau symbolique » dont la date de publication remonte à une date antérieure à la promulgation de la constitution du 26 avril 1861, première constitution écrite à voir le jour dans le monde arabo-musulman de l’époque.
La remise de ce document historique survient au surlendemain de la visite effectuée, lundi, par le Président de la République, Kais Saïed, aux locaux et bureaux des services de la Présidence du Gouvernement et du Secrétariat général du Gouvernement.
Une visite au cours de laquelle le président Saïed a pris connaissance de la marche régulière des services publics ainsi que de l’organisation et du fonctionnement de ces deux structures gouvernementales.
Lors de sa visite, le chef de l’Etat a évoqué avec le personnel y opérant nombre de questions juridiques liées aux rôles et aux attributions dévolues à ces deux départements.
Récit historique aidant, le président Saïed a passé en revue la genèse politique et constitutionnelle de l’institution du « premier ministère » devenue désormais, au fil des années et à la lumière des révisions constitutionnelles successives, une institution officielle dénommée « Présidence du gouvernement ».
Citée dans le communiqué de la présidence du gouvernement, la publication du texte de « la loi portant organisation intérieure du Wizara Kobra » a représenté à l’époque un « tournant décisif » dans l’évolution de l’organisation administrative et politique de l’État tunisien.
Sa parution fait figure d’une première tentative sérieuse s’inscrivant dans la perspective de restructurer l’Etat et ses institutions sur des bases « rationnelles et globales ».
Ce texte a eu le mérite de contribuer à l’amélioration de la gestion des affaires publiques, à la consécration de la souveraineté du pays face aux « tentations » expansionniste des puissances étrangères.
Bien plus, ce texte éminemment historique, vient traduire la volonté de s’orienter vers la consécration de la centralisation en tant que modèle politico-administratif de prise de décision au sein de l’Etat.